Troubles de l’humeur, fatigue, troubles de l’érection, prise de poids, perte de masse musculaire, bouffées de chaleur, taux de cholestérol et de glycémie en hausse et ostéoporose… font partie des effets secondaires possibles de l’hormothérapie. Ce traitement est utilisé contre les cancers de la prostate agressifs et métastatiques. Il permet de ralentir la croissance de la tumeur en bloquant l’effet de la testostérone, une hormone responsable du développement des cellules prostatiques cancéreuses ou non.
Comment diminuer les effets secondaires de l’hormonothérapie?Pour lutter contre ces effets secondaires, diverses solutions sont possibles:
D’après une étude menée à The Ohio State University par l’Exercise and Behavioral Medicine Laboratory, Kinesiology1, il semble aussi qu’un programme physique et diététique permette des améliorations cliniques significatives au niveau de la mobilité, de la force musculaire et de la composition corporelle (par ex. pourcentage de graisse corporelle), comparé à des patients ne suivant pas ce type de programme. Les résultats de l’étude suggèrent que c’est une approche sûre et bien tolérée pour les patients ayant un cancer de la prostate sous hormonothérapie.
Zoom sur le programme de revalidation oncologique «Ici, à Sint-Jan, nous disposons d’un programme de revalidation oncologique adapté – en collaboration avec la médecine physique - qui a été primé en 2015 par la Fondation contre le Cancer pour son approche innovante – et efficace», explique le Dr Christophe Ghysel, urologue à l’AZ Sint-Jan à Bruges. «Ce programme est destiné à tous les patients sous hormonothérapie, de longue ou de courte durée, dans le cadre d’une radiothérapie par exemple.»
Le traitement est multidisciplinaire et individualisé, c’est en quelque sorte du sur-mesure pour le patient. «La situation d’un patient de 83 ans diffère en effet totalement de celle d’un patient de 63 ans», précise le Dr Ghysel.
«Chaque patient a un entretien avec une infirmière experte qui lui donne des informations sur le traitement et son action. Ensuite, le patient a un rendez-vous avec une diététicienne et il participe deux fois par semaine pendant 1h30 à un programme physique sous la direction d’un médecin spécialisé en revalidation et d’un kinésithérapeute.»
«Par le biais de questionnaires, nous avons pu constater que l’exercice physique et le suivi ont permis une amélioration notable de la qualité de vie des patients, ainsi qu’une meilleure gestion mentale et physique des problèmes liés à leur thérapie. Les effets psychiques ont d’ailleurs été niés pendant longtemps. C’est la raison pour laquelle le ou la partenaire du patient est aussi impliqué(e).»
Il existe des programmes similaires dans d’autres hôpitaux belges. Si l’hôpital ne propose pas de programme de revalidation oncologique, le patient peut être référé ailleurs ou son médecin généraliste peut coordonner une approche multidisciplinaire.
«En général, je conseille à tous mes patients de rester en bonne forme physique et en bonne santé», explique le Dr Ghysel. «Consacrer toute l’attention nécessaire à l’alimentation et au poids corporel, boire beaucoup d’eau et rester le plus actifs possible», conclut-il.
Article rédigé par Geneviève Ostyn, journaliste médicale, en collaboration avec le Dr Ghysel, urologue à l’AZ Sint-Jan à Bruges. 1Effects of a Group-Mediated Exercise and Dietary Intervention in the Treatment of Prostate Cancer Patients Undergoing Androgen Deprivation Therapy: Results From the IDEA-P Trial. Annals of Behavioral Medicine, Volume 52, Issue 5, 19 avril 2018, 412–428.
L’ablation chirurgicale de la prostate (prostatectomie totale) constitue le traitement de référence du cancer de la prostate non métastasé. Durant l’opération, il est possible que les nerfs caverneux soient endommagés, ce qui peut entraîner des problèmes de dysfonction érectile chez le patient. Si le patient présente des problèmes de dysfonction érectile après son opération, une rééducation érectile lui sera proposée, comprenant notamment la prise de médicaments facilitateurs de l’érection. En cas d’échec de celle-ci, d’autres moyens thérapeutiques peuvent être proposés, comme les implants péniens. La motivation du patient et du couple à retrouver une vie sexuelle active et l’acceptation de changements au sein de celle-ci sont aussi deux éléments clés.
Dysfonction érectile et tabac: quel lien?L’association entre le tabagisme et la dysfonction érectile a clairement été établie et démontrée. En «encrassant» les vaisseaux sanguins, le tabac peut en effet limiter l’afflux de sang au niveau des artères du pénis et perturber ainsi l’érection. Des analyses ont montré que 40% des hommes présentant des troubles de l’érection sont des fumeurs1 et que les fumeurs chroniques ont 1,5 à 2 fois plus de risques de souffrir de dysfonction érectile que les hommes qui ne fument pas2 . Plus le nombre de cigarettes consommées est important, plus la sévérité des symptômes le sera également. Arrêter de fumer est donc bénéfique pour la fonction sexuelle : après seulement 24 à 36 heures d’arrêt, on constate déjà des améliorations au niveau de l’afflux sanguin et de la rigidité du pénis1!
Et dans le cas d’une prostatectomie?
Les facteurs qui influencent le plus la fonction érectile après une prostatectomie sont la quantité et la qualité des nerfs épargnés lors de l’opération, l’âge du patient et la fonction sexuelle avant l’opération. Une étude récente2 a toutefois montré que l’arrêt du tabac avant et après l’opération améliorait la fonction sexuelle à long terme des patients fumeurs. Avec la préservation des nerfs caverneux, l’arrêt du tabagisme est donc le facteur modifiable le plus important pouvant améliorer la fonction sexuelle après une prostatectomie.
Tabac et opération chirurgicale ne font pas bon ménageAutre élément à ne pas perdre de vue: le tabagisme augmente le risque de complications pendant et après une opération chirurgicale. Outre les bénéfices sur la fonction érectile, arrêter de fumer diminue donc aussi le risque de complications et améliore les résultats de l’opération à long terme.
1 Sighinolfi MC et al. Immediate improvement in penile hemodynamics after cessation of smoking : previous results. Urology 2007;69(1):163-5
2 Safavy Seena et al. Effect of smoking cessation program on sexual function recovery following robotic prostatectomy at Kaiser Permenente Southern California. The permanent Journal/Perm J 2017;21:16-138
Article rédigé par Kathleen Mentrop, journaliste santé. Publié le 6/09/2017.
En premier lieu dans les ganglions lymphatiques du bassin et dans les os, surtout la colonne vertébrale et les os du bassin. Les métastases dans le foie et les poumons sont moins fréquentes. Le cancer de la prostate essaime surtout dans les os en raison de ce qu’on appelle la «théorie de la graine et du sol». Les tumeurs se propagent dans les organes quand elles s’y sentent les bienvenues. Il est ainsi probable que l’os envoie des signaux aux cellules du cancer de la prostate les «invitant» à s’y installer.
Quelles sont les conséquences de ces métastases?Un patient dont le cancer a métastasé dans les ganglions lymphatiques n’a généralement pas de plaintes, sauf en ce qui concerne les ganglions lymphatiques du bassin ou ceux situés le long des gros vaisseaux abdominaux, où le gonflement d’une jambe est une plainte fréquente. En cas de métastases osseuses, les patients se plaignent de douleurs et de troubles neurologiques moteurs ou sensitifs. Ces derniers se produisent quand les métastases atteignent la moelle épinière.
Quelles sont les méthodes de traitement possibles en cas de métastases?Les traitements standard sont l’hormonothérapie et la chimiothérapie. La radiothérapie peut être utilisée pour traiter des métastases douloureuses. Une première séance de rayons procure chez 70% des patients une diminution de la douleur, une deuxième permet chez 85% la disparition ou une nette diminution de la douleur.
Quel est l’avantage de cette radiothérapie?L’hormonothérapie et la chimiothérapie au stade métastasique sont purement palliatives. Chez les patients ayant un nombre limité de métastases (maximum trois), la radiothérapie peut être utilisée pour détruire les métastases afin d’éviter une propagation ultérieure ou de retarder l’apparition de nouvelles métastases et postposer ainsi la nécessité d’une hormonothérapie. Cette irradiation de précision, aussi appelée radiothérapie stéréotaxique, délivre une dose très élevée précisément à l’endroit de la métastase.
Tous les patients peuvent-ils tirer un bénéfice d’une radiothérapie?Pour les métastases douloureuses, tous les patients peuvent tirer un bénéfice d’une radiothérapie antidouleur. De plus, cette radiothérapie peut être administrée avec d’autres thérapies. En cas d’irradiation stéréotaxique de précision, le nombre de métastases joue un rôle. Si un patient se présente avec maximum trois métastases, cela a du sens et il faut l’envisager. Chez les patients avec plus de trois métastases, il faut envisager l’hormonothérapie palliative ou la chimiothérapie.
Article écrit par Sandra Gasten en collaboration avec le Pr Gert De Meerleer, radiothérapeute-oncologue à l’UZ Leuven. Publié le 01/08/2017.
Une équipe de chercheurs italiens s'est intéressée au potentiel du légendaire flair des chiens(1). Leur hypothèse: moyennant un dressage spécifique, ces animaux seraient capables de détecter dans les urines des composés volatils spécifiques au cancer de la prostate.
Deux chiens spécialement dressés ont reniflé les urines de 677 hommes. Parmi eux, 320 étaient atteints d'un cancer de la prostate. Les chiens sont parvenus à distinguer les sujets sains des malades avec une précision de 98%. Mais pourquoi vouloir intégrer des chiens à l'arsenal des techniques de dépistage du cancer de la prostate?
«À l'heure actuelle, la base du dépistage du cancer de la prostate réside dans une prise de sang visant à évaluer le taux d'une protéine appelée PSA (prostate-specific antigen)», rappelle le Pr Bertrand Tombal, chef du service d'urologie des Cliniques universitaires Saint-Luc. Un taux de PSA élevé indique une anomalie de la prostate, qui peut être due à un cancer mais aussi à une infection ou à une tumeur bénigne. «En fait, seule une minorité d'hommes avec un taux de PSA élevé sont atteints d'un cancer», observe le Pr Tombal.
Depuis une dizaine d'années, des marqueurs plus spécifiques au cancer de la prostate sont donc investigués afin d'affiner le dépistage et d'éviter les biopsies inutiles.
Parmi ces stratégies alternatives, les techniques d'imagerie comme l'IRM (imagerie par résonance magnétique) permettent de détecter des lésions suspectes dans la prostate, aident à déterminer si une biopsie est indiquée et, le cas échéant, où elle doit être réalisée. «C'est l'approche la plus moderne et la plus efficace à l'heure actuelle», commente le Pr Tombal.
Des tests sanguins et urinaires plus spécifiques ont aussi été développés. Ils sont basés sur l'hypothèse que les hommes atteints d'un cancer de la prostate produisent des protéines caractéristiques dans leur sang ou leurs urines.
«L'étude réalisée par l'équipe de chercheurs italiens se base sur un postulat de ce type», explique le Pr Tombal. «Les protéines retrouvées dans les urines des sujets malades possèderaient une signature odorante spécifique, détectable par des capteurs très sensibles... ou par des chiens!»
Mais de la théorie à une application dans la pratique quotidienne, il reste une série d'étapes à franchir. «Des études à plus grande échelle, sur un très grand nombre de patients, sont nécessaires. Ces tests doivent aussi être comparés aux techniques de dépistage actuelles. Pour l'instant, les chercheurs en sont encore à un stade très préliminaire. Néanmoins cette étude tient la route et ses résultats ne sont pas dénués d'intérêt. Il s'agit d'une approche potentiellement prometteuse pour le dépistage précoce du cancer de la prostate. Et pouvoir recourir à une technique de ce type, peu onéreuse, pourrait présenter un avantage sur le plan financier», estime le Pr Tombal.
Merci au Pr Bertrand Tombal, chef du service d'urologie des Cliniques universitaires Saint-Luc
(1) Dogs detect prostate cancer in men at a remarkably high rate of accuracy, American Urology Association, May 2014
En Belgique, avec 9.500 nouveaux cas par an, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes. D’ailleurs, «passé 80 ans, la grande majorité des hommes ont des cellules cancéreuses dans la prostate, mais on ne peut pas vraiment parler de cancer», explique le Pr Bertrand Tombal, chef du service d’urologie des Cliniques universitaires Saint-Luc. «Seuls 20 à 30% des cancers de la prostate sont agressifs et nécessitent de commencer rapidement les traitements. Les autres sont d’évolution lente et ne doivent pas forcément être traités.»
En effet, la majorité des patients atteints d’un cancer de la prostate mourront avec lui, mais pas à cause de lui. Une étude américaine (1) a ainsi montré que, après 15 ans, les hommes ayant un score de Gleason de 6 (c'est-à-dire un cancer de sévérité «intermédiaire») ont un risque de 18 à 30% de décéder des suites de leur cancer de la prostate, alors que leur risque de mourir d’autre chose varie entre 25 et 59%.
De plus, on sait que les traitements du cancer de la prostate provoquent des troubles de l’érection et/ou des problèmes d’incontinence chez près d’un quart des patients. N’y a-t-il donc pas plus de risques et d’inconvénients que de bénéfices à mettre en place ces traitements? «Le jeu en vaut la chandelle s’il s’agit de sauver une vie», estime le Pr Tombal. «Mais si le cancer est indolent, n’évolue pas et ne provoque aucun symptôme, pourquoi prendre le risque d’altérer la qualité de vie du patient? De nombreux hommes peuvent vivre très bien pendant des années avec un cancer de la prostate!»
La surveillance active du cancer de la prostate est proposée à deux types de patients:
Concrètement, la surveillance active du cancer de la prostate a pour objectif de vérifier que la maladie n’évolue pas et ne s’étend pas. Cela passe par des conseils pour améliorer l’hygiène de vie et un suivi médical régulier. Concrètement, le patient sous surveillance active se rend tous les 3-4 mois chez son médecin traitant, notamment pour faire une prise de sang visant à contrôler le taux de PSA. Il voit également son urologue au moins une fois par an et fait des examens d’imagerie médicale (IRM, échographie) afin de contrôler l’évolution du cancer.
Évidemment, au moindre signe d’aggravation, les médecins réévaluent la situation et envisagent de traiter le cancer de la prostate. Mais dans la majorité des cas, ce ne sera pas nécessaire.
(1) Albertsen PC, «20-year outcomes following conservative management of clinically localized prostate cancer». JAMA. Mai 2005.
Merci au Pr Bertrand Tombal, chef du service d'urologie des Cliniques universitaires Saint-Luc.
Article publié le 18/03/14.
Les agonistes de la LHRH sont utilisés dans le cadre de l’hormonothérapie, destinée à traiter le cancer de la prostate. Objectif de ces molécules : entraver la production de testostérone dans les testicules, ce qui ralentit le développement de la tumeur prostatique. En effet, la croissance des cellules (cancéreuses ou non) de la prostate dépend notamment de l’influence de cette hormone mâle qu’est la testostérone.
Plusieurs semaines de traitement sont nécessaires pour faire chuter le taux de testostérone. Et, lors de la première injection, les agonistes de la LHRH entraînent temporairement un effet contraire à celui escompté : ils provoquent une augmentation de la production de testostérone par les testicules. C’est le « flare-up ». Cette élévation paradoxale du taux de testostérone peut entraîner une stimulation des cellules tumorales de la prostate et exacerber la tumeur, de manière transitoire.
Une fois le traitement entamé, il arrive que les injections ultérieures entraînent également de minuscules poussées, appelées « micro-surges ». Le taux de testostérone augmente alors légèrement, mais de manière beaucoup moins prononcée que lors de la toute première injection.
La stimulation des cellules tumorales consécutive au « flare-up » peut aggraver des lésions liées au cancer de la prostate. Cette progression subite de la tumeur peut se manifester par :
Si aucune mesure de prévention n’est prise, l’élévation du taux de testostérone et les premiers signes douloureux surviennent dans les 12h qui suivent l’injection, avec un pic au troisième jour.
Non ! Cette hausse paradoxale du taux de testostérone peut être contrecarrée. Pour enrayer l’effet « flare-up » et supprimer le risque de complication, la première injection d’agonistes de la LHRH est généralement associée à un anti-androgène. Cette molécule bloque non plus la production, mais bien l’action de la testostérone sur la prostate. L’anti-androgène est pris sous forme de comprimé, quelques jours avant et quelques jours après l’injection.
Autre possibilité : opter pour les antagonistes de la LHRH, qui ne provoquent pas d’effet « flare-up ». Ce type de traitement est notamment privilégié en cas de métastases osseuses connues.
Merci au Dr Antonio Renda, urologue au Grand Hôpital de Charleroi.
Article publié le 02/01/14.
La thermo-ablation désigne le traitement du cancer de la prostate par des «ultrasons focalisés de haute intensité» (HIFU). Le principe: concentrer ces ondes sonores sur une petite partie de la prostate afin de détruire les cellules cancéreuses par la chaleur.
En pratique, ces ultrasons sont délivrés par une sonde introduite dans le rectum. L’intervention dure de 1 à 2 heures. Généralement, une seule séance suffit. L’opération est planifiée au préalable et c’est une machine qui exécute la séquence des actes programmés. L’ensemble du traitement se déroule sous repérage échographique continu pour garder la prostate, et en particulier la zone à traiter, bien en vue.
La thermo-ablation: un traitement «ciblé»
En permettant de cibler les «tirs» d’ultrasons, la technique présente deux avantages majeurs:
- Une limitation de l’impact sur les organes avoisinants (l’appareil sphinctérien ou les orifices des uretères et la vessie, par exemple).
- La possibilité d’un traitement partiel de la prostate. En d’autres termes, on n’est pas obligé de retirer toute la prostate comme dans une intervention chirurgicale classique.
En outre, les biopsies multiples et le recours à l’IRM (imagerie par résonance magnétique) permettent de plus en plus d’identifier avec précision les zones pathologiques de la prostate.
La thermo-ablation constitue dans ce cas en quelque sorte un compromis entre un traitement global (qui s’adresse aveuglément à toute la glande) et la surveillance active (où l’on ne fait rien si ce n’est suivre l’évolution du cancer et apprécier à quel moment il faut intervenir).
HIFU, pour qui?
Le traitement par ultrasons s’adresse notamment aux personnes âgées pour lesquelles la chirurgie est contre-indiquée ou qui ne souhaitent pas subir les aléas d’une prostatectomie totale.
À stade égal de lésions découvertes, dans les cancers de la prostate peu avancés où la tumeur est limitée à l’intérieur de la prostate (pas d’effraction de la capsule), la thermo-ablation peut donc constituer une alternative à la chirurgie ou à la radiothérapie.
De plus, au contraire de la radiothérapie, le traitement par ultrasons thérapeutiques peut être répété si nécessaire. Ce type de thérapie est dès lors aussi particulièrement indiqué chez les patients qui présentent une récidive après l’échec d’un traitement par radiothérapie.
Une technique peu utilisée en Belgique
En Belgique, seul un patient sur 100 est traité par cette méthode. Ce type de traitement a fait son apparition dans notre pays en 2000. Trois centres hospitaliers le proposent à leurs patients: l’Institut Jules Bordet (Bruxelles), l’Hôpital Middelheim (Anvers) et l’UZ Leuven.
«À l’Institut Bordet, les patients traités par ultrasons représentent environ 15% du nombre total de personnes que nous traitons par an pour cancer localisé. Les autres patients sont majoritairement traités par chirurgie, radiothérapie ou une combinaison séquentielle des deux», précise le Pr Roland van Velthoven, chef de service d’urologie à l’Institut Bordet.
Les ultrasons thérapeutiques, un traitement parmi d’autresSi la thermo-ablation remporte l’adhésion du Pr van Velthoven, il ne la considère pas comme la panacée. «C’est une technique qui va prendre de l’ampleur dans les années qui viennent. Elle s’inscrit dans la tendance actuelle, qui favorise le développement de traitements de plus en plus ciblés. Elle a donc sa place parmi les autres options thérapeutiques. Mais n’oublions pas qu’il s’agit de haute technologie. Et que les appareillages constituent un investissement important. Il ne faut pas imaginer que l’on doive systématiquement laisser de côté les autres traitements du cancer de la prostate pour celui-ci! Ce qui compte, c’est de bien identifier la situation de chaque patient et d’effectuer le choix thérapeutique le plus approprié à sa maladie et à sa situation», conclut-il.
Les études sur les liens entre alimentation et cancer de la prostate sont légion. Parmi les dernières en date: celles qui incriminent tantôt la viande rouge, tantôt les aliments frits, dans le développement de ce cancer. En cause: les agents potentiellement cancérigènes libérés lors d’une cuisson à très haute température.
Que penser de ces articles? Ils sont en fait la version la plus récente de la longue cohorte d’études sur les liens entre alimentation et cancer de la prostate. Le débat est ancien et la question est complexe. À tel point que les scientifiques n’ont pas encore été en mesure de se mettre vraiment d’accord sur le sujet.
Pourquoi un lien entre alimentation et cancer de la prostate?
À l’origine de l’intérêt pour la relation alimentation et cancer de la prostate, il y a cette différence de fréquence de la maladie d’une région du monde à l’autre. On dénombre par exemple beaucoup moins de cancers de la prostate en Asie qu’en Europe ou aux États-Unis.
Mais il a aussi été démontré que lorsque les Asiatiques émigraient aux États-Unis, leur descendants de troisième génération souffraient tout autant de cancer de la prostate.
Le mode de vie – et plus particulièrement l’alimentation – ont donc très vite été pointés du doigt.
Cette hypothèse allait connaître de nombreuses déclinaisons: de l’effet prétendument protecteur du soja à celui des tomates en passant par les dangers du whiskey, boisson soumise à des températures très élevées lors de sa distillation.
«Il faut être prudent avec ce type d’études», met en garde le Pr Jean-Marie de Meyer, Chef de service d’Urologie au CHU Brugmann. «Beaucoup d’hypothèses ont été émises mais nous ne savons rien avec certitude. Ces conclusions sont davantage basées sur la logique que sur des évidences scientifiques.»
Cancer de la prostate, obésité et vitamine D
La relation entre obésité et cancer de la prostate semble en revanche beaucoup plus étayée. Les altérations hormonales induites par une surcharge pondérale trop importante pourraient avoir des effets cancérigènes. En outre, le risque de métastases et de mort serait plus élevé chez les patients obèses.
Autre hypothèse avérée: le lien entre le manque de vitamine D et le développement du cancer de la prostate. Or la carence en vitamine D est fréquente en Belgique.
Pas question, dès lors, de négliger le contenu de son assiette. Les recommandations? Une alimentation variée, qui fait la part belle aux fruits et légumes et dans laquelle la viande rouge, les graisses (surtout d’origine animale) et autres aliments frits ne sont pas consommés trop fréquemment.
Sources:
- «Consumption of deep-fried foods and risk of prostate cancer», Marni Stott-Miller, Marian L. Neuhouser, Janet L. Stanford; The Prostate, Janvier 2013.
- «Red meat and poultry, cooking practices, genetic suceptibility and risk of prostate cancer: results from a multiethnic case-contro study», Joshi AD, Corral R, Catsburg C, Lewinger JP, Koo J, John EM, Ingles SA, Stern MC, Carcinogenesis, Novembre 2012.
- «Obesity is Associated With Increased Risks of Prostate Cancer Metastasis And Death After Initial Cancer Diagnosis in Middle-Aged Men», Brown M, Medical News Today, Mai 2007.
Merci au Pr Jean-Marie de Meyer, Chef de service d’Urologie au CHU Brugmann.
Le cancer de la prostate est un cancer qui évolue lentement. Seules les tumeurs agressives doivent donc être traitées. Les interventions chirurgicales (prostatectomie) et la radiothérapie sont des traitements lourds, qui peuvent provoquer des effets secondaires importants, comme l’incontinence ou l’impuissance. Dans la mesure du possible, il vaut donc mieux prévenir que traiter.
Aspirine : un effet préventif sur le cancer de la prostateLes chercheurs se sont dès lors penchés sur les effets préventifs de l’aspirine.
Une équipe de scientifiques italiens (1) a analysé 139 études. La majorité d’entre elles concluent que l’aspirine joue un rôle primordial dans la prévention des cancers du côlon, de l’œsophage et de l’estomac. Quid du cancer de la prostate ? Ici aussi, les conclusions sont encourageantes ! La prise hebdomadaire d’aspirine diminuerait de 10% en moyenne le risque de cancer de la prostate.
L’aspirine ralentit aussi l’évolution du cancer de la prostate
Ces résultats prometteurs ont ouvert la voie à une nouvelle piste de recherche. L’hypothèse: l’aspirine aurait aussi un effet chez les personnnes dont le cancer de la prostate a déjà été diagnostiqué. Une autre étude récente (2) a suivi 5.955 hommes traités pour ce type de de cancer. Avec des résultats encourageants ! Chez ceux qui avaient subi une prostatectomie ou une radiothérapie et qui avaient reçu un anticoagulant, le risque de décéder de la maladie était de 3% . Dans l’autre groupe, ce risque s’élevait à 8%. Autre constat: le risque de métastases avait, lui aussi, baissé de façon significative.
Le rôle anti-inflammatoire de l’aspirine
Le mécanisme sous-jacent à l’effet préventif et inhibiteur de l’aspirine n’a pas encore été totalement élucidé Mais ces dernières années, le monde médical a attribué aux inflammations un rôle de premier plan dans le développement du cancer. Or l’aspirine freinerait l’action des prostaglandines, des enzymes à l’origine de ces inflammations.
Pas d’automédication pour prévenir le cancer de la prostate
De l’aspirine pour tous alors? «Surtout pas!», s’empresse de répondre le Dr Lumen, urologue à l’UZ Gent. «Malgré ces résultats positifs, il est encore bien trop tôt pour se prononcer sur la fréquence à laquelle l’aspirine devrait être prise pour prévenir le cancer. Idem pour la dose et la durée. »
Malgré ses propriétés intéressantes, l’aspirine n’est en effet pas sans danger. Elle peut notamment provoquer des hémorragies du tube digestif, même à faible dose. Une prise quotidienne à hebdomadaire d’aspirine doit dès lors toujours se faire en concertation avec un médecin, qui pèsera le pour et le contre de la prise d’aspirine en fonction des antécédents médicaux du patient.
Sources:
1) Bosetti, C. et al. Aspirin and cancer risk: a quantitative review to 2011. In: Annals of Oncology, 2012, Vol. 23 (6): 1403-1415.
(2) Choe, K.S. et al. Aspirin use and the risk of prostate cancer mortality in men treated with prostatectomy or radiotherapy. In: American Society of Clinical Oncology, 2012, Vol. 30 (28): 3540-4.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Lumen, urologue à l’UZ Gent.
Le Prostaatwijzer existe depuis fin 2007 en anglais, en néerlandais et en polonais. Il sera très prochainement traduit en espagnol et en allemand. Cet indicateur de cancer de la prostate a été conçu par la Stichting Wetenschappelijk Onderzoek Prostaatkanker (SWOP), une initiative du service d’urologie de l’Erasmus Medisch Centrum Rotterdam. Il a été conçu sur base d’une étude évaluant l’utilité d’un dépistage global du taux de PSA sur plusieurs dizaines de milliers d’hommes européens.
Huit indicateurs différents du cancer de la prostate
En réalité, il n’y a pas un mais huit Prostaatwijzer différents. Les deux premiers sont destinés au grand public et n’exigent pas de connaissances médicales. Le Prostaatwijzer 1 donne une évaluation générale du risque de cancer de la prostate sur base de plusieurs critères:
Pour ce dernier point, vous devrez par exemple préciser si vous avez parfois l’impression que votre vessie n’est pas totalement vide après avoir uriné.
Le Prostaatwijzer 2 est réservé aux hommes qui ont déjà effectué un dosage du taux de PSA. Les autres indicateurs sont spécifiquement destinés à l’urologue, qui peut les utiliser au cours des différentes étapes du processus de diagnostic.
Cancer de la prostate: lever le doute
Cet outil permet de diminuer l’incertitude des patients quant à leur risque d’être atteint d’un cancer de la prostate. Un avertissement indique néanmoins que le système ne peut pas se prononcer à 100% sur la présence ou non d’un cancer de la prostate. Les utilisateurs doivent considérer les résultats comme un avis, et certainement pas comme un diagnostic définitif, qui ne peut être posé que par un médecin.
Différents signes peuvent permettre au médecin d’évoquer la présence d’un cancer de la prostate:
Toutefois, ces éléments aussi évocateurs soient-ils ne permettent pas à eux seuls d’affirmer avec certitude que le patient souffre bien d’un cancer de la prostate. Le seul moyen de confirmer le diagnostic? La biopsie.
Cancer de la prostate: agressif ou pas?
La biopsie consiste à prélever à l’aide d’une aiguille à ponction de petits morceaux de prostate. L’analyse des tissus prélevés permet alors de repérer d’éventuelles cellules cancéreuses, et donc d’affirmer ou d’infirmer la présence d’une tumeur. Mais ce n’est pas tout! Car en analysant les cellules cancéreuses elles-mêmes, il est possible de déterminer le score de Gleason, révélateur de l’agressivité de la tumeur.
Comment calcule-t-on le score de Gleason?Pour calculer le score de Gleason, le spécialiste repère les deux types de cellules cancéreuses les plus représentées dans les tissus prélevés à la biopsie. Il analyse ensuite la différentiation de ces cellules et les classe sur une échelle allant de 1 à 5, en fonction de leur ressemblance avec des cellules normales de la prostate. Si ces cellules ont perdu leurs caractéristiques et ne ressemblent plus à des cellules saines – on dit qu’elles sont mal différenciées –, cela signifie que le grade est plus élevé et le cancer plus agressif.
Les deux chiffres obtenus sont ensuite additionnés afin d’obtenir un résultat de 2 à 10:
Adapter les traitements du cancer au risque
En corrélation avec d’autres paramètres comme la taille de la tumeur, le taux de PSA ou la présence ou non de métastases locales ou à distance, le score de Gleason permet d’évaluer les risques liés au cancer de la prostate. Une information primordiale afin de choisir le traitement le plus approprié. Si le score de Gleason se situe par exemple en dessous de 6, que le taux de PSA est inférieur à 10 ng/ml et que la tumeur est peu étendue, chez un patient âgé de plus de 70 ans, l’urologue pourrait envisager une surveillance active, une prostatectomie radicale – une ablation chirurgicale de la prostate – ou une curiethérapie par exemple. Par contre, si le score de Gleason est compris entre 8 et 10, les médecins privilégieront plutôt une hormonothérapie à long terme et, éventuellement une radiothérapie externe.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Xavier Werenne, chef de clinique du service de Radiothérapie du CHR Citadelle à Liège.
Qui n’a jamais entendu vanter les éventuelles vertus de tel ou tel aliment «anticancer»? Ces dernières années, les conseils de prévention – justifiés ou pas – se sont multipliés. Le cancer de la prostate n’échappe pas à la règle! Bien sûr, il s’agit d’une maladie qui peut être d’évolution lente –lorsqu’il s’agit du moins d’une forme peu agressive – et de plutôt «bon pronostic», lorsqu’elle est dépistée à temps. Mais le traitement chirurgical (prostatectomie) peut parfois être grevé d’effets secondaires importants: incontinence, troubles de l’érection... Pour éviter ces différents désagréments, la prévention s’avère donc être une piste plus que séduisante!
Cancer de la prostate: l’impact de l’alimentation
Parmi les voies explorées en matière de prévention: l’alimentation. L’influence de ce que nous mangeons sur la survenue du cancer de la prostate est en effet connue de longue date. «La prévalence de ce type de cancer est jusqu’à 8 fois plus importante en Europe occidentale et aux Etats-Unis par rapport à l’Asie», explique le Pr Francis Lorge, urologue au CHU Mont-Godinne. «Et nous savons que cela est notamment due à des différences dans nos assiettes. Notre régime alimentaire occidentale est par exemple plus riche en graisses et en protéines animales.» Différentes études ont donc tenté de déterminer l’influence de certains compléments alimentaires ou de certains aliments plus précisément. Parmi elles, certaines laissaient présager un effet potentiellement protecteur du sélénium et de la vitamine E.
Sélénium et vitamine E à la loupe
Une récente étude (1) vient toutefois contredire ces premières impressions. La prise quotidienne, en complément à un régime alimentaire normale, de sélénium et de vitamine E ou de sélénium seulement ne semble en effet pas modifier significativement la probabilité de développer un cancer de la prostate. Par contre, la prise quotidienne de vitamine E – à raison de 400 UI (environ 270 mg) par jour – n’offrirait aucune protection. Au contraire, elle augmenterait même de 17% les risques de développer un cancer de la prostate! La prudence est donc de mise.
Au menu contre le cancer de la prostate
«Il reste toutefois possible d’adapter ses habitudes alimentaires afin de limiter le risque de cancer de la prostate», note le Pr Lorge. «Il peut par exemple être utile d’augmenter les apports en protéines du soja, l’isoflavone, ou d’éviter les graisses animales ou encore la viande rouge.» Certains aliments sont également recommandés: les choux en tous genres (brocoli, chou vert, de Bruxelles, etc.), la tomate – en particulier cuite –, les épinards, certains poissons gras (saumons, harengs, macros, etc.), le thé vert ou encore le vin rouge en quantité modéré. «Adopter un tel régime n’empêchera pas à coup sûr la survenue d’un cancer de la prostate mais peut diminuer les risques», conclut le Pr Lorge. Vos papilles n’ont plus qu’à bien se tenir!
(1) Eric A. Klein et al. Vitamin E and the Risk of Prostate Cancer. The Selenium and Vitamin E Cancer Prevention Trial (SELECT). The Journal of the American Medical Association (JAMA). Oct. 2011, vol. 306, n°14, pp. 1549-1556.
Merci au Pr Francis Lorge, urologue au CHU Mont-Godinne pour sa collaboration à cet article.
Nous savons tous que «nous devons faire attention à notre cholestérol». Car un excès de cholestérol, et plus précisément de «mauvais» cholestérol ou cholestérol LDL, obstrue les artères. Et augmente dès lors le risque de maladies cardiovasculaires, comme l’accident vasculaire cérébral ou l’infarctus cardiaque (myocardique).
Un risque accru de cancer de la prostate
Les scientifiques pensent que les hommes auraient encore une raison supplémentaire de surveiller leur alimentation. En effet, un excès de cholestérol sanguin augmenterait le risque de cancer de la prostate.
Surtout le cancer agressif de la prostate
Les chercheurs de la Radboud Universiteit de Nimègue ont analysé les données de 2.118 hommes qui n’étaient pas sous médicaments hypocholestérolémiants. Ils ont constaté que tant un taux élevé de cholestérol total que de cholestérol LDL («mauvais» cholestérol) étaient associés à un risque augmenté de cancer de la prostate. Concrètement, pour chaque augmentation d’1 mmol/l des valeurs de cholestérol total ou LDL, le risque de cancer de la prostate augmenterait de respectivement 39% et 42%. Ce qui ne signifie pas que ces hommes ont un risque de 39% de développer un cancer de la prostate, mais bien que leur risque passe à un moment donné de 10 à 13,9%. Le lien était encore plus marqué entre cholestérol LDL et cancer agressif de la prostate (cancer de la prostate de stade 3 ou plus, valeurs PSA supérieures à 20 ou score de Gleason de 7 ou plus).
Des études complémentaires sont indispensables
Les scientifiques prennent toutefois ces chiffres avec des pincettes. Premièrement, parce que l’étude néerlandaise s’est penchée sur un petit échantillon: seuls 43 des 2.118 hommes étudiés souffraient d’ un cancer de la prostate. De plus, des études comparables menées ailleurs dans le monde n’ont pas toujours abouti aux mêmes résultats. Certaines confirment le lien entre cholestérol et cancer de la prostate, d’autres pas. De nouvelles études sont donc nécessaires.
Des statines contre le cancer de la prostate?
Reste la question de savoir pourquoi la relation entre cholestérol et cancer de la prostate est aussi intéressante? Si le lien est bien connu, il serait dès lors peut-être possible à terme d’éviter un certain nombre de cas de cancer de la prostate par la prise de statines (hypocholestérolémiants). Elles pourraient aussi éviter l’évolution d’un cancer non agressif de la prostate en cancer agressif. Mais, répétons-le, on ne dispose pas encore de données probantes.
Source: D E G Kok, J G H van Roermund, K K H Aben, M den Heijer, D W Swinkels, E Kampman and L A L M Kiemeney. Blood lipid levels and prostate cancer risk; a cohort study. Prostate Cancer and Prostatic Diseases (2011) 14, 340–345.
Si dans les supermarchés, les gares et les aéroports les robots, qui prennent l’apparence de caisses automatiques, permettent de se passer de personnel qualifié, en salle d’op le principe est bien différent. Pas question de le laisser seul aux commandes d’une ablation de la prostate. Il reste en permanence sous les ordres d’un urologue. C’est donc l’urologue qui opère via les bras articulés du robot.
Des gestes plus précis
Mais à quoi sert-il alors s’il ne peut opérer seul? A rendre les gestes de l’urologue plus précis! Le robot permet en effet de pallier les points faibles des techniques classiques de prostatectomie radicale (ablation de la prostate).
Moins de risque d’incontinence et impuissance?
Conséquences éventuelles de la chirurgie dans le cancer de la prostate: une incontinence (souvent temporaire) et une impuissance. Des conséquences qui pourraient peut-être être limitées grâce au robot, ce dernier permettant une dissection plus précise de la prostate et une meilleure préservation des nerfs de l’érection. Affaire à suivre donc!
Chirurgie de la prostate: pas d’excès!
Bien que le robot permette une plus grande précision, les indications pour une chirurgie de la prostate ne changent pas. L’ablation de la prostate ne doit par exemple pas être systématiquement envisagée lorsque le cancer n’est pas ou très peu agressif. Et malgré le robot, une préservation des nerfs de l'érection ne peut pas non plus être envisagée chez tous les patients!
Article réalisé avec la collaboration de Dr Axel Feyaerts, urologue aux Cliniques Universitaires Saint-Luc.
Le cancer de la prostate nécessite une ablation chirurgicale de la prostate chez environ 6 patients sur dix… Et malheureusement, cette opération, appelée prostatectomie, s’accompagne d’un effet secondaire particulièrement fâcheux: l’incontinence. Environ 65% des hommes ne parviennent pas à retenir leurs urines après le retrait du cathéter qui permet, durant les premiers jours qui suivent l’intervention, de drainer la vessie de son contenu. 50% sont toujours incontinents un mois après l’opération, et 1 à 5% le restent après un an.
La cause de l’incontinence après prostatectomie
Comment apparaît cette incontinence? Les muscles et les nerfs qui nous permettent normalement de retenir nos urines sont situés à proximité de la prostate. Lors de l’opération, il est généralement très difficile pour le chirurgien de les éviter complètement. Ils risquent donc d’être endommagés.
Formes possibles d’incontinence
L’incontinence après prostatectomie peut prendre différentes formes:
Incontinent, mais pour combien de temps?
Heureusement, il existe des traitements efficaces pour lutter contre l’incontinence. Sa durée est toutefois difficile à prévoir; elle dépend d’une personne à l’autre. Les hommes plus âgés présentent par exemple un risque plus élevé d’incontinence prolongée après l’opération. La technique chirurgicale utilisée pour traiter le cancer joue également un rôle: les méthodes plus modernes comme la laparoscopie ou la chirurgie robotisée font moins de dégâts au niveau des muscles et des nerfs qui entourent la prostate. Elles diminuent donc le risque d’incontinence.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Dirk De Ridder, chef de la clinique d’urologie, UZ Leuven.
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