Les agonistes de la LHRH sont utilisés dans le cadre de l’hormonothérapie, destinée à traiter le cancer de la prostate. Objectif de ces molécules : entraver la production de testostérone dans les testicules, ce qui ralentit le développement de la tumeur prostatique. En effet, la croissance des cellules (cancéreuses ou non) de la prostate dépend notamment de l’influence de cette hormone mâle qu’est la testostérone.
Plusieurs semaines de traitement sont nécessaires pour faire chuter le taux de testostérone. Et, lors de la première injection, les agonistes de la LHRH entraînent temporairement un effet contraire à celui escompté : ils provoquent une augmentation de la production de testostérone par les testicules. C’est le « flare-up ». Cette élévation paradoxale du taux de testostérone peut entraîner une stimulation des cellules tumorales de la prostate et exacerber la tumeur, de manière transitoire.
Une fois le traitement entamé, il arrive que les injections ultérieures entraînent également de minuscules poussées, appelées « micro-surges ». Le taux de testostérone augmente alors légèrement, mais de manière beaucoup moins prononcée que lors de la toute première injection.
La stimulation des cellules tumorales consécutive au « flare-up » peut aggraver des lésions liées au cancer de la prostate. Cette progression subite de la tumeur peut se manifester par :
Si aucune mesure de prévention n’est prise, l’élévation du taux de testostérone et les premiers signes douloureux surviennent dans les 12h qui suivent l’injection, avec un pic au troisième jour.
Non ! Cette hausse paradoxale du taux de testostérone peut être contrecarrée. Pour enrayer l’effet « flare-up » et supprimer le risque de complication, la première injection d’agonistes de la LHRH est généralement associée à un anti-androgène. Cette molécule bloque non plus la production, mais bien l’action de la testostérone sur la prostate. L’anti-androgène est pris sous forme de comprimé, quelques jours avant et quelques jours après l’injection.
Autre possibilité : opter pour les antagonistes de la LHRH, qui ne provoquent pas d’effet « flare-up ». Ce type de traitement est notamment privilégié en cas de métastases osseuses connues.
Merci au Dr Antonio Renda, urologue au Grand Hôpital de Charleroi.
Article publié le 02/01/14.
Le traitement du cancer de la prostate peut provoquer des effets secondaires désagréables ainsi que du stress. Ne cachez dès lors pas ces désagréments à vos proches (partenaire, famille) et à votre médecin. Parlez avec eux de votre baisse de libido et/ou de vos troubles de l’érection, de votre état dépressif ou de votre anxiété. Demandez conseil à d’autres patients et informez-vous sur les solutions éventuelles.
Hormonothérapie: mangez sainementAutre effet désagréable de l’hormonothérapie: vous êtes plus vite fatigué quand vous pratiquez une activité physique. Dans ce cas, si vous bougez moins, vous allez vous retrouver dans un cercle vicieux, et vous aurez encore moins d’énergie. Pour le briser, il faut absolument faire de l’exercice physique. Essayez, par exemple, de marcher une petite demi-heure par jour. Cela vous permettra aussi de garder la ligne et vous renforcerez vos os. Attention, soyez raisonnable, n’attendez pas d’être épuisé pour faire une pause.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Hendrik Van Poppel (service Urologie UZ Leuven).
Troubles de l’humeur, fatigue, troubles de l’érection, prise de poids, perte de masse musculaire, bouffées de chaleur, taux de cholestérol et de glycémie en hausse et ostéoporose… font partie des effets secondaires possibles de l’hormothérapie. Ce traitement est utilisé contre les cancers de la prostate agressifs et métastatiques. Il permet de ralentir la croissance de la tumeur en bloquant l’effet de la testostérone, une hormone responsable du développement des cellules prostatiques cancéreuses ou non.
Comment diminuer les effets secondaires de l’hormonothérapie?Pour lutter contre ces effets secondaires, diverses solutions sont possibles:
D’après une étude menée à The Ohio State University par l’Exercise and Behavioral Medicine Laboratory, Kinesiology1, il semble aussi qu’un programme physique et diététique permette des améliorations cliniques significatives au niveau de la mobilité, de la force musculaire et de la composition corporelle (par ex. pourcentage de graisse corporelle), comparé à des patients ne suivant pas ce type de programme. Les résultats de l’étude suggèrent que c’est une approche sûre et bien tolérée pour les patients ayant un cancer de la prostate sous hormonothérapie.
Zoom sur le programme de revalidation oncologique «Ici, à Sint-Jan, nous disposons d’un programme de revalidation oncologique adapté – en collaboration avec la médecine physique - qui a été primé en 2015 par la Fondation contre le Cancer pour son approche innovante – et efficace», explique le Dr Christophe Ghysel, urologue à l’AZ Sint-Jan à Bruges. «Ce programme est destiné à tous les patients sous hormonothérapie, de longue ou de courte durée, dans le cadre d’une radiothérapie par exemple.»
Le traitement est multidisciplinaire et individualisé, c’est en quelque sorte du sur-mesure pour le patient. «La situation d’un patient de 83 ans diffère en effet totalement de celle d’un patient de 63 ans», précise le Dr Ghysel.
«Chaque patient a un entretien avec une infirmière experte qui lui donne des informations sur le traitement et son action. Ensuite, le patient a un rendez-vous avec une diététicienne et il participe deux fois par semaine pendant 1h30 à un programme physique sous la direction d’un médecin spécialisé en revalidation et d’un kinésithérapeute.»
«Par le biais de questionnaires, nous avons pu constater que l’exercice physique et le suivi ont permis une amélioration notable de la qualité de vie des patients, ainsi qu’une meilleure gestion mentale et physique des problèmes liés à leur thérapie. Les effets psychiques ont d’ailleurs été niés pendant longtemps. C’est la raison pour laquelle le ou la partenaire du patient est aussi impliqué(e).»
Il existe des programmes similaires dans d’autres hôpitaux belges. Si l’hôpital ne propose pas de programme de revalidation oncologique, le patient peut être référé ailleurs ou son médecin généraliste peut coordonner une approche multidisciplinaire.
«En général, je conseille à tous mes patients de rester en bonne forme physique et en bonne santé», explique le Dr Ghysel. «Consacrer toute l’attention nécessaire à l’alimentation et au poids corporel, boire beaucoup d’eau et rester le plus actifs possible», conclut-il.
Article rédigé par Geneviève Ostyn, journaliste médicale, en collaboration avec le Dr Ghysel, urologue à l’AZ Sint-Jan à Bruges. 1Effects of a Group-Mediated Exercise and Dietary Intervention in the Treatment of Prostate Cancer Patients Undergoing Androgen Deprivation Therapy: Results From the IDEA-P Trial. Annals of Behavioral Medicine, Volume 52, Issue 5, 19 avril 2018, 412–428.
L'hormonothérapie est un des traitements les plus employés dans le cancer de la prostate. L'hormonothérapie va, dans la majorité des cas, annihiler la libido (désir) et l’orgasme (jouissance). Ceux-ci dépendent en effet de la stimulation du cerveau par la testostérone circulant dans le sang. Pas de testostérone = pas de libido.
L’éjaculation
Un certains nombres de cancers de la prostate peuvent bénéficier d'une ablation de celle-ci par voie chirurgicale. La radiothérapie, quant à elle, va permettre d'irradier une tumeur cancéreuse prostatique. Elle est également fréquemment administrée.
Après une opération chirurgicale et - à terme aussi - après une radiothérapie, les patients peuvent ne plus être capable d'éjaculer. La prostate est en effet responsable de la sécrétion du liquide prostatique qui constitue la partie "liquide" du sperme, indispensable à l'éjaculation. Cependant, l’absence d’éjaculation n’est pas ressentie trop sévèrement par la plupart des hommes, contrairement à l'absence d'érection. Rappelons en effet qu'il est possible d'avoir une érection et un orgasme, sans émission de liquide et donc sans éjaculation.
Les troubles de l’érection
La chirurgie et la radiothérapie peuvent également altérer les nerfs indispensables à l'érection et qui passent sur la prostate. C'est pourquoi il existe un risque d'impuissance après prostatectomie. Heureusement les nouvelles techniques chirurgicales ont considérablement réduit cet effet secondaire de la chirurgie.
Des solutions à l’impuissance
Les troubles de l’érection dus à une altération des nerfs peuvent être traités de différentes façons par votre médecin traitant:
Quelle que soit votre situation, demandez toujours l’avis de votre médecin traitant avant de commencer un traitement.
Merci au Pr H. Claes, consultant Seksuele Dysfuncties UZ Gasthuisberg, Louvain.
Le cancer de la prostate nécessite une ablation chirurgicale de la prostate chez environ 6 patients sur dix… Et malheureusement, cette opération, appelée prostatectomie, s’accompagne d’un effet secondaire particulièrement fâcheux: l’incontinence. Environ 65% des hommes ne parviennent pas à retenir leurs urines après le retrait du cathéter qui permet, durant les premiers jours qui suivent l’intervention, de drainer la vessie de son contenu. 50% sont toujours incontinents un mois après l’opération, et 1 à 5% le restent après un an.
La cause de l’incontinence après prostatectomie
Comment apparaît cette incontinence? Les muscles et les nerfs qui nous permettent normalement de retenir nos urines sont situés à proximité de la prostate. Lors de l’opération, il est généralement très difficile pour le chirurgien de les éviter complètement. Ils risquent donc d’être endommagés.
Formes possibles d’incontinence
L’incontinence après prostatectomie peut prendre différentes formes:
Incontinent, mais pour combien de temps?
Heureusement, il existe des traitements efficaces pour lutter contre l’incontinence. Sa durée est toutefois difficile à prévoir; elle dépend d’une personne à l’autre. Les hommes plus âgés présentent par exemple un risque plus élevé d’incontinence prolongée après l’opération. La technique chirurgicale utilisée pour traiter le cancer joue également un rôle: les méthodes plus modernes comme la laparoscopie ou la chirurgie robotisée font moins de dégâts au niveau des muscles et des nerfs qui entourent la prostate. Elles diminuent donc le risque d’incontinence.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Dirk De Ridder, chef de la clinique d’urologie, UZ Leuven.
Si dans les supermarchés, les gares et les aéroports les robots, qui prennent l’apparence de caisses automatiques, permettent de se passer de personnel qualifié, en salle d’op le principe est bien différent. Pas question de le laisser seul aux commandes d’une ablation de la prostate. Il reste en permanence sous les ordres d’un urologue. C’est donc l’urologue qui opère via les bras articulés du robot.
Des gestes plus précis
Mais à quoi sert-il alors s’il ne peut opérer seul? A rendre les gestes de l’urologue plus précis! Le robot permet en effet de pallier les points faibles des techniques classiques de prostatectomie radicale (ablation de la prostate).
Moins de risque d’incontinence et impuissance?
Conséquences éventuelles de la chirurgie dans le cancer de la prostate: une incontinence (souvent temporaire) et une impuissance. Des conséquences qui pourraient peut-être être limitées grâce au robot, ce dernier permettant une dissection plus précise de la prostate et une meilleure préservation des nerfs de l’érection. Affaire à suivre donc!
Chirurgie de la prostate: pas d’excès!
Bien que le robot permette une plus grande précision, les indications pour une chirurgie de la prostate ne changent pas. L’ablation de la prostate ne doit par exemple pas être systématiquement envisagée lorsque le cancer n’est pas ou très peu agressif. Et malgré le robot, une préservation des nerfs de l'érection ne peut pas non plus être envisagée chez tous les patients!
Article réalisé avec la collaboration de Dr Axel Feyaerts, urologue aux Cliniques Universitaires Saint-Luc.
L’ablation chirurgicale de la prostate (prostatectomie totale) constitue le traitement de référence du cancer de la prostate non métastasé. Durant l’opération, il est possible que les nerfs caverneux soient endommagés, ce qui peut entraîner des problèmes de dysfonction érectile chez le patient. Si le patient présente des problèmes de dysfonction érectile après son opération, une rééducation érectile lui sera proposée, comprenant notamment la prise de médicaments facilitateurs de l’érection. En cas d’échec de celle-ci, d’autres moyens thérapeutiques peuvent être proposés, comme les implants péniens. La motivation du patient et du couple à retrouver une vie sexuelle active et l’acceptation de changements au sein de celle-ci sont aussi deux éléments clés.
Dysfonction érectile et tabac: quel lien?L’association entre le tabagisme et la dysfonction érectile a clairement été établie et démontrée. En «encrassant» les vaisseaux sanguins, le tabac peut en effet limiter l’afflux de sang au niveau des artères du pénis et perturber ainsi l’érection. Des analyses ont montré que 40% des hommes présentant des troubles de l’érection sont des fumeurs1 et que les fumeurs chroniques ont 1,5 à 2 fois plus de risques de souffrir de dysfonction érectile que les hommes qui ne fument pas2 . Plus le nombre de cigarettes consommées est important, plus la sévérité des symptômes le sera également. Arrêter de fumer est donc bénéfique pour la fonction sexuelle : après seulement 24 à 36 heures d’arrêt, on constate déjà des améliorations au niveau de l’afflux sanguin et de la rigidité du pénis1!
Et dans le cas d’une prostatectomie?
Les facteurs qui influencent le plus la fonction érectile après une prostatectomie sont la quantité et la qualité des nerfs épargnés lors de l’opération, l’âge du patient et la fonction sexuelle avant l’opération. Une étude récente2 a toutefois montré que l’arrêt du tabac avant et après l’opération améliorait la fonction sexuelle à long terme des patients fumeurs. Avec la préservation des nerfs caverneux, l’arrêt du tabagisme est donc le facteur modifiable le plus important pouvant améliorer la fonction sexuelle après une prostatectomie.
Tabac et opération chirurgicale ne font pas bon ménageAutre élément à ne pas perdre de vue: le tabagisme augmente le risque de complications pendant et après une opération chirurgicale. Outre les bénéfices sur la fonction érectile, arrêter de fumer diminue donc aussi le risque de complications et améliore les résultats de l’opération à long terme.
1 Sighinolfi MC et al. Immediate improvement in penile hemodynamics after cessation of smoking : previous results. Urology 2007;69(1):163-5
2 Safavy Seena et al. Effect of smoking cessation program on sexual function recovery following robotic prostatectomy at Kaiser Permenente Southern California. The permanent Journal/Perm J 2017;21:16-138
Article rédigé par Kathleen Mentrop, journaliste santé. Publié le 6/09/2017.
C’est avéré, les personnes qui souffrent d’un cancer de la prostate risquent davantage de mourir avec leur maladie qu’à cause de leur maladie. Le cancer de la prostate reste toutefois la troisième cause de mortalité des suites d’un cancer dans notre pays. Chaque jour, en Belgique, quatre hommes en moyenne meurent du cancer de la prostate, malgré les nombreuses possibilités de diagnostic et de traitement.
Risque plus élevé de décès suite au cancer
Les médecins recherchent dès lors des indicateurs permettant de déterminer quels patients courent un risque plus grand de décéder du cancer de la prostate. Une récente et prometteuse étude américaine s'est penchée sur cette question. Les chercheurs ont découvert que les patients atteints d’un cancer de la prostate qui portent certaines mutations génétiques ont jusqu’à 50% de risques en plus de mourir de leur maladie. Ce qui signifie dans la pratique un risque de 5% au lieu de 3,5%.
Des mutations génétiques en cause
Les chercheurs ont analysé le sang de 1.309 patients atteints du cancer de la prostate. Ils ont identifié cinq variantes sur cinq gènes: LEPR, RNASEL, IL4, CRY1 et ARVCF. 10% des patients étaient porteurs de quatre ou cinq de ces mutations génétiques. Leur risque de mourir du cancer de la prostate était majoré de 50% par rapport aux hommes porteurs de deux de ces mutations génétiques ou moins. Une seconde étude portant sur l’analyse sanguine de 2.875 Suédois a confirmé ces résultats.
Une étude menée à Louvain
Autre découverte importante: l’université de Würzburg en Allemagne, en collaboration avec l’UZ Leuven, a identifié un autre indicateur de la sévérité du cancer de la prostate: le microARN 221. Le microARN est une molécule impliquée dans l’expression des gènes. Ce qui signifie que le fait que l’ADN d’un gène soit beaucoup copié ou non est déterminant pour la fonction de la cellule.
Démarrer plus vite un traitement agressif
Ces récentes découvertes devraient à terme permettre de déterminer chez quels hommes il est préférable de démarrer immédiatement un traitement agressif et chez quels autres hommes il convient de surveiller activement le cancer.
Nécessité de poursuivre les recherches
Les auteurs de l’étude américaine insistent toutefois sur la nécessité de valider ces résultats par d'autres études. De plus, la présence des mutations génétiques ne suffit pas en elle-même à estimer le risque de cancer agressif de la prostate. Une analyse de l’évolution des taux de PSA est, entre autres, aussi nécessaire.
- Daniel W. Lin, Liesel M. FitzGerald, Rong Fu, Erika M. Kwon, Siqun Lilly Zheng, Suzanne Kolb, Fredrik Wiklund, Pär Stattin, William B. Isaacs, Jianfeng Xu, Elaine A. Ostrander, Ziding Feng, Henrik Grönberg, and Janet L. Stanford. Genetic Variants in the LEPR, CRY1, RNASEL, IL4, and ARVCF Genes Are Prognostic of Prostate Cancer-Specific Mortality. Cancer Epidemiology Biomarkers & Prevention. Published Online First August 16, 2011; doi: 10.1158/1055-9965.EPI-11-0236.
- Spahn M, Kneitz S, Scholz CJ, Stenger N, Rüdiger T, Ströbel P, Riedmiller H, Kneitz B. Expression of microRNA-221 is progressively reduced in aggressive prostate cancer and metastasis and predicts clinical recurrence. Int J Cancer. 2010 Jul 15;127(2):394-403.
Merci au Dr Steven Joniau, chef de clinique adjoint en urologie à l’UZ Leuven.
Différents signes peuvent permettre au médecin d’évoquer la présence d’un cancer de la prostate:
Toutefois, ces éléments aussi évocateurs soient-ils ne permettent pas à eux seuls d’affirmer avec certitude que le patient souffre bien d’un cancer de la prostate. Le seul moyen de confirmer le diagnostic? La biopsie.
Cancer de la prostate: agressif ou pas?
La biopsie consiste à prélever à l’aide d’une aiguille à ponction de petits morceaux de prostate. L’analyse des tissus prélevés permet alors de repérer d’éventuelles cellules cancéreuses, et donc d’affirmer ou d’infirmer la présence d’une tumeur. Mais ce n’est pas tout! Car en analysant les cellules cancéreuses elles-mêmes, il est possible de déterminer le score de Gleason, révélateur de l’agressivité de la tumeur.
Comment calcule-t-on le score de Gleason?Pour calculer le score de Gleason, le spécialiste repère les deux types de cellules cancéreuses les plus représentées dans les tissus prélevés à la biopsie. Il analyse ensuite la différentiation de ces cellules et les classe sur une échelle allant de 1 à 5, en fonction de leur ressemblance avec des cellules normales de la prostate. Si ces cellules ont perdu leurs caractéristiques et ne ressemblent plus à des cellules saines – on dit qu’elles sont mal différenciées –, cela signifie que le grade est plus élevé et le cancer plus agressif.
Les deux chiffres obtenus sont ensuite additionnés afin d’obtenir un résultat de 2 à 10:
Adapter les traitements du cancer au risque
En corrélation avec d’autres paramètres comme la taille de la tumeur, le taux de PSA ou la présence ou non de métastases locales ou à distance, le score de Gleason permet d’évaluer les risques liés au cancer de la prostate. Une information primordiale afin de choisir le traitement le plus approprié. Si le score de Gleason se situe par exemple en dessous de 6, que le taux de PSA est inférieur à 10 ng/ml et que la tumeur est peu étendue, chez un patient âgé de plus de 70 ans, l’urologue pourrait envisager une surveillance active, une prostatectomie radicale – une ablation chirurgicale de la prostate – ou une curiethérapie par exemple. Par contre, si le score de Gleason est compris entre 8 et 10, les médecins privilégieront plutôt une hormonothérapie à long terme et, éventuellement une radiothérapie externe.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Xavier Werenne, chef de clinique du service de Radiothérapie du CHR Citadelle à Liège.
A un stade avancé de la maladie, les cellules du cancer de la prostate peuvent se disséminer hors de celle-ci. Avec une nette affinité pour les os. Les métastases osseuses peuvent toucher les vertèbres, les côtes, certains os longs comme le fémur mais aussi le crâne.
Fréquence des métastases osseuses
Une étude danoise (1), menée sur près de 23.000 patients, a mis en évidence que lors du diagnostic de cancer de la prostate, 3% des patients présentent déjà des métastases osseuses.
Une autre étude a montré que parmi les patients qui sont résistants aux traitements hormonaux du cancer, 80 à 90% vont développer au cours de leur vie des métastases osseuses (2).
Des complications graves
Les métastases osseuses peuvent entraîner plusieurs conséquences sérieuses:
Métastases osseuses et risques de fractures
Les cellules du cancer de la prostate perturbent le cycle normal de destruction et de reconstruction des os. Résultat: l’architecture du tissu osseux se détériore et l’os se fragilise. Les fractures les plus fréquentes concernent les vertèbres.
Complications neurologiques
Les complications neurologiques constituent un des risques majeurs des métastases vertébrales. La croissance osseuse anormale liée à la métastase (qui va former une masse) et les éventuelles fractures vertébrales peuvent entraîner des compressions de la moelle contenue dans les vertèbres ou des racines nerveuses qui émergent de la moelle.
Complications osseuses et survie
Les métastases osseuses et leurs complications diminuent les chances de survie. Après 1 an, celles-ci (1) sont de:
Après 5 ans, la survie est de 56% sans métastase mais de 3% seulement en cas de métastase osseuse.
Des traitements existent
Heureusement des traitements existent. Radiothérapie, médicaments biphosphonates et anticorps monoclonaux permettent de diminuer le risque de fracture, réduire la douleur et freiner l’évolution des métastases.
(1) Nørgaard M, Jensen AØ, Jacobsen JB, Cetin K, Fryzek JP, Sørensen HT.
Skeletal related events, bone metastasis and survival of prostate cancer: a population based cohort study in Denmark (1999 to 2007). J Urol. 2010 Jul;184(1):162-7.
(2) Lee RJ, Saylor PJ, and Smith MR. Contemporary Therapeutic Approaches Targeting Bone Complications in Prostate Cancer. Clin Genitourin Cancer. 2010 December 1; 8(1): 29–36.
En premier lieu dans les ganglions lymphatiques du bassin et dans les os, surtout la colonne vertébrale et les os du bassin. Les métastases dans le foie et les poumons sont moins fréquentes. Le cancer de la prostate essaime surtout dans les os en raison de ce qu’on appelle la «théorie de la graine et du sol». Les tumeurs se propagent dans les organes quand elles s’y sentent les bienvenues. Il est ainsi probable que l’os envoie des signaux aux cellules du cancer de la prostate les «invitant» à s’y installer.
Quelles sont les conséquences de ces métastases?Un patient dont le cancer a métastasé dans les ganglions lymphatiques n’a généralement pas de plaintes, sauf en ce qui concerne les ganglions lymphatiques du bassin ou ceux situés le long des gros vaisseaux abdominaux, où le gonflement d’une jambe est une plainte fréquente. En cas de métastases osseuses, les patients se plaignent de douleurs et de troubles neurologiques moteurs ou sensitifs. Ces derniers se produisent quand les métastases atteignent la moelle épinière.
Quelles sont les méthodes de traitement possibles en cas de métastases?Les traitements standard sont l’hormonothérapie et la chimiothérapie. La radiothérapie peut être utilisée pour traiter des métastases douloureuses. Une première séance de rayons procure chez 70% des patients une diminution de la douleur, une deuxième permet chez 85% la disparition ou une nette diminution de la douleur.
Quel est l’avantage de cette radiothérapie?L’hormonothérapie et la chimiothérapie au stade métastasique sont purement palliatives. Chez les patients ayant un nombre limité de métastases (maximum trois), la radiothérapie peut être utilisée pour détruire les métastases afin d’éviter une propagation ultérieure ou de retarder l’apparition de nouvelles métastases et postposer ainsi la nécessité d’une hormonothérapie. Cette irradiation de précision, aussi appelée radiothérapie stéréotaxique, délivre une dose très élevée précisément à l’endroit de la métastase.
Tous les patients peuvent-ils tirer un bénéfice d’une radiothérapie?Pour les métastases douloureuses, tous les patients peuvent tirer un bénéfice d’une radiothérapie antidouleur. De plus, cette radiothérapie peut être administrée avec d’autres thérapies. En cas d’irradiation stéréotaxique de précision, le nombre de métastases joue un rôle. Si un patient se présente avec maximum trois métastases, cela a du sens et il faut l’envisager. Chez les patients avec plus de trois métastases, il faut envisager l’hormonothérapie palliative ou la chimiothérapie.
Article écrit par Sandra Gasten en collaboration avec le Pr Gert De Meerleer, radiothérapeute-oncologue à l’UZ Leuven. Publié le 01/08/2017.
L’abréviation PSA signifie Prostate Specific Antigen (antigène prostatique spécifique). Le PSA est une protéine produite en grande quantité par la prostate. Elle assure la fluidité du sperme. Chez les hommes en bonne santé, seule une quantité limitée de PSA aboutit dans le sang. En cas de cancer de la prostate, les valeurs de PSA peuvent augmenter.
Pas toujours le signe d'un cancer de la prostate
Une hausse du taux de PSA n’indique pas nécessairement un cancer de la prostate. D’autres causes peuvent en être à l’origine:
Evolution des valeurs de PSA
Une augmentation anormale des valeurs de PSA dans le sang peut être un indicateur de cancer de la prostate. Mais l’évolution au cours du temps des valeurs de PSA est beaucoup plus significative. Une hausse rapide d’un taux de PSA relativement bas indique un plus grand risque de cancer qu’un taux de PSA plus haut mais stable. Une augmentation de plus de 20% sur une année est suspecte et exige des examens complémentaires. Autre indicateur souvent utilisé par les médecin: le temps de doublement du PSA, soit le temps mis par la valeur de PSA pour doubler.
L’analyse du taux de PSA ne remplace pas le toucher rectal
La mesure du taux de PSA n'est disponible que depuis quelque années. Remplace-t-elle le fameux toucher rectal conseillé annuellement à partir de 50 ans? Non. Ces 2 examens sont en fait complémentaires. Le toucher rectal est un examen qui consiste à palper la prostate par le rectum. Il dépend donc de l'expérience du médecin examinateur et de l'existence d'une anomalie de taille ou de consistance de la prostate qui n'est pas décelable dans tous les cancers.
A l'inverse certaines augmentations du taux de PSA ne sont pas liés à des cancers de la prostate et certains cancers de la prostate ne s'accompagnent pas d'une augmentation du taux de PSA. Et ne peuvent donc être suspectés que par toucher rectal.
C'est pourquoi ces 2 examens sont complémentaires.
Merci au Pr Hendrik Van Poppel (service Urologie UZ Leuven).
Le cancer de la prostate est un cancer qui évolue lentement. Seules les tumeurs agressives doivent donc être traitées. Les interventions chirurgicales (prostatectomie) et la radiothérapie sont des traitements lourds, qui peuvent provoquer des effets secondaires importants, comme l’incontinence ou l’impuissance. Dans la mesure du possible, il vaut donc mieux prévenir que traiter.
Aspirine : un effet préventif sur le cancer de la prostateLes chercheurs se sont dès lors penchés sur les effets préventifs de l’aspirine.
Une équipe de scientifiques italiens (1) a analysé 139 études. La majorité d’entre elles concluent que l’aspirine joue un rôle primordial dans la prévention des cancers du côlon, de l’œsophage et de l’estomac. Quid du cancer de la prostate ? Ici aussi, les conclusions sont encourageantes ! La prise hebdomadaire d’aspirine diminuerait de 10% en moyenne le risque de cancer de la prostate.
L’aspirine ralentit aussi l’évolution du cancer de la prostate
Ces résultats prometteurs ont ouvert la voie à une nouvelle piste de recherche. L’hypothèse: l’aspirine aurait aussi un effet chez les personnnes dont le cancer de la prostate a déjà été diagnostiqué. Une autre étude récente (2) a suivi 5.955 hommes traités pour ce type de de cancer. Avec des résultats encourageants ! Chez ceux qui avaient subi une prostatectomie ou une radiothérapie et qui avaient reçu un anticoagulant, le risque de décéder de la maladie était de 3% . Dans l’autre groupe, ce risque s’élevait à 8%. Autre constat: le risque de métastases avait, lui aussi, baissé de façon significative.
Le rôle anti-inflammatoire de l’aspirine
Le mécanisme sous-jacent à l’effet préventif et inhibiteur de l’aspirine n’a pas encore été totalement élucidé Mais ces dernières années, le monde médical a attribué aux inflammations un rôle de premier plan dans le développement du cancer. Or l’aspirine freinerait l’action des prostaglandines, des enzymes à l’origine de ces inflammations.
Pas d’automédication pour prévenir le cancer de la prostate
De l’aspirine pour tous alors? «Surtout pas!», s’empresse de répondre le Dr Lumen, urologue à l’UZ Gent. «Malgré ces résultats positifs, il est encore bien trop tôt pour se prononcer sur la fréquence à laquelle l’aspirine devrait être prise pour prévenir le cancer. Idem pour la dose et la durée. »
Malgré ses propriétés intéressantes, l’aspirine n’est en effet pas sans danger. Elle peut notamment provoquer des hémorragies du tube digestif, même à faible dose. Une prise quotidienne à hebdomadaire d’aspirine doit dès lors toujours se faire en concertation avec un médecin, qui pèsera le pour et le contre de la prise d’aspirine en fonction des antécédents médicaux du patient.
Sources:
1) Bosetti, C. et al. Aspirin and cancer risk: a quantitative review to 2011. In: Annals of Oncology, 2012, Vol. 23 (6): 1403-1415.
(2) Choe, K.S. et al. Aspirin use and the risk of prostate cancer mortality in men treated with prostatectomy or radiotherapy. In: American Society of Clinical Oncology, 2012, Vol. 30 (28): 3540-4.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Lumen, urologue à l’UZ Gent.
L’hormonothérapie est aujourd’hui fréquemment prescrite en cas de cancer de la prostate, dans certains cas à vie. En Belgique, 22.000 personnes bénéficient de ce traitement. Son but? Faire régresser la tumeur ou du moins ralentir sa croissance, et de ce fait allonger l'espérance de vie des patients. Mais elle induit toutefois d'importants effets secondaires.
Hormonothérapie: quels effets secondaires?
Bouffées de chaleur, diminution de la libido… L'hormonothérapie provoque dans un premier temps des symptômes qui n'ont que peu d'impact sur l'état de santé général. Mais à plus long terme, elle induit également des modifications plus importantes, comme une prise de poids, ou une fonte musculaire. Ce qui accroit le risque d'infarctus, d'accidents vasculaires cérébraux, de diabète… L'hormonothérapie au long cours peut également être à l'origine d'ostéoporose, de troubles cognitifs (mémoire et attention), ou encore de troubles de l'humeur, pouvant aller jusqu'à la dépression.
Une hormonothérapie on/off
Ces effets secondaires peuvent être un poids supplémentaire pour les personnes qui souffrent d'un cancer de la prostate. Une solution pour les atténuer serait de proposer une hormonothérapie on/off. Le traitement débute par une cure d'hormonothérapie d´au moins de 6 mois puis est suspendu. Lors de ces périodes sans traitement, le taux de PSA est régulièrement mesuré. Lorsque ce taux remonte – signe que le cancer gagne à nouveau du terrain –, une nouvelle cure de plusieurs mois est initiée.
Des vacances thérapeutiques
La durée de ces "vacances thérapeutiques" dépend de la vitesse à laquelle le cancer de la prostate évolue et de la sensibilité de la personne au traitement. Des interruptions d’hormonothérapie de plus de 1 an sont obtenues pour plus ou moins 25% des patients à qui la méthode est proposée. Chez une minorité de patients, l'hormonothérapie peut même être espacée de 3 ou 4 ans.
Quel impact sur la qualité de vie?
Quel est l’impact réel de l’hormonothérapie intermittente sur la qualité de vie? Les résultats des études menées sur ce sujet sont mi-figue, mi-raisin. L’impact sur les effets secondaires diffère en effet d'un patient à un autre. L'hormonothérapie intermittente permet par exemple d’éliminer les bouffées de chaleur chez certaines personnes. Chez d’autres par contre – et particulièrement après 65 ans –, la disparition des effets secondaires intervient moins rapidement après la suspension du traitement. Il se peut aussi que les effets secondaires perdurent jusqu'à ce qu'un nouveau traitement soit initié. Dans ce dernier cas, l'interruption n'aura pas eu d'effet positif. Moins d’effets secondaires ou pas? Tout dépend donc du profil de la personne, de son âge et de sa sensibilité à l’hormonothérapie notamment.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Bertrand Tombal, chef du service d’urologie des Cliniques universitaires Saint-Luc.
Qui n’a jamais entendu vanter les éventuelles vertus de tel ou tel aliment «anticancer»? Ces dernières années, les conseils de prévention – justifiés ou pas – se sont multipliés. Le cancer de la prostate n’échappe pas à la règle! Bien sûr, il s’agit d’une maladie qui peut être d’évolution lente –lorsqu’il s’agit du moins d’une forme peu agressive – et de plutôt «bon pronostic», lorsqu’elle est dépistée à temps. Mais le traitement chirurgical (prostatectomie) peut parfois être grevé d’effets secondaires importants: incontinence, troubles de l’érection... Pour éviter ces différents désagréments, la prévention s’avère donc être une piste plus que séduisante!
Cancer de la prostate: l’impact de l’alimentation
Parmi les voies explorées en matière de prévention: l’alimentation. L’influence de ce que nous mangeons sur la survenue du cancer de la prostate est en effet connue de longue date. «La prévalence de ce type de cancer est jusqu’à 8 fois plus importante en Europe occidentale et aux Etats-Unis par rapport à l’Asie», explique le Pr Francis Lorge, urologue au CHU Mont-Godinne. «Et nous savons que cela est notamment due à des différences dans nos assiettes. Notre régime alimentaire occidentale est par exemple plus riche en graisses et en protéines animales.» Différentes études ont donc tenté de déterminer l’influence de certains compléments alimentaires ou de certains aliments plus précisément. Parmi elles, certaines laissaient présager un effet potentiellement protecteur du sélénium et de la vitamine E.
Sélénium et vitamine E à la loupe
Une récente étude (1) vient toutefois contredire ces premières impressions. La prise quotidienne, en complément à un régime alimentaire normale, de sélénium et de vitamine E ou de sélénium seulement ne semble en effet pas modifier significativement la probabilité de développer un cancer de la prostate. Par contre, la prise quotidienne de vitamine E – à raison de 400 UI (environ 270 mg) par jour – n’offrirait aucune protection. Au contraire, elle augmenterait même de 17% les risques de développer un cancer de la prostate! La prudence est donc de mise.
Au menu contre le cancer de la prostate
«Il reste toutefois possible d’adapter ses habitudes alimentaires afin de limiter le risque de cancer de la prostate», note le Pr Lorge. «Il peut par exemple être utile d’augmenter les apports en protéines du soja, l’isoflavone, ou d’éviter les graisses animales ou encore la viande rouge.» Certains aliments sont également recommandés: les choux en tous genres (brocoli, chou vert, de Bruxelles, etc.), la tomate – en particulier cuite –, les épinards, certains poissons gras (saumons, harengs, macros, etc.), le thé vert ou encore le vin rouge en quantité modéré. «Adopter un tel régime n’empêchera pas à coup sûr la survenue d’un cancer de la prostate mais peut diminuer les risques», conclut le Pr Lorge. Vos papilles n’ont plus qu’à bien se tenir!
(1) Eric A. Klein et al. Vitamin E and the Risk of Prostate Cancer. The Selenium and Vitamin E Cancer Prevention Trial (SELECT). The Journal of the American Medical Association (JAMA). Oct. 2011, vol. 306, n°14, pp. 1549-1556.
Merci au Pr Francis Lorge, urologue au CHU Mont-Godinne pour sa collaboration à cet article.
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