Dans un certain nombre de cas, la dépression de la personne âgée va se manifester par des troubles de la mémoire, de la concentration, une confusion dans les dates, une perte de l'orientation dans l'espace, un appauvrissement de la communication avec son entourage. Ces personnes sont ralenties, ne prennent plus d'initiatives et deviennent dépendantes de leur famille. Tous ces symptômes peuvent évoquer une démence, en particulier de type Alzheimer. D'où le nom médical de pseudo-démence. Établir la différence entre dépression et démence est indispensable, car les traitements diffèrent totalement.
Contrairement à la démence dégénérative de type Alzheimer irréversible, la pseudo-démence, dépression de la personne âgée qui se manifeste par les symptômes d'une démence, est une maladie réversible. Elle répond, comme les autres dépressions, aux antidépresseurs. La personne âgée, une fois traitée, est à nouveau capable de vaquer à ses occupations et de vivre normalement.
La dépression est responsable, chez la personne âgée, d'une augmentation de la mortalité. Elle est en effet associée à une évolution plus péjorative de certaines maladies et à une augmentation des tentatives de suicide. La dépression nécessite donc un traitement.
Il est important de ne pas confondre déprime et dépression. Nous connaissons tous des variations d'humeur passagères. En cas de déprime, ces variations d'humeur ne nous empêchent cependant pas de mener à bien nos activités quotidiennes, qu'elles soient privées ou professionnelles. Les fluctuations de notre humeur sont tout à fait banales et ne sont souvent que le reflet de notre quotidien: être heureux à la naissance d'un enfant, lors d'une promotion professionnelle ou tout simplement en famille ou entre amis, se sentir triste et abattu en cas de conflit, lors d'un échec... quoi de plus normal?
Ce qui va principalement différencier la déprime de la dépression, sont la durée et l'intensité des symptômes, ainsi que leur retentissement sur la vie familiale et professionnelle. Une personne dépressive n'est souvent plus capable de faire face au quotidien, parfois même aux tâches les plus simples.
Classiquement, le baby blues débute entre le 3e et 5e jour après l'accouchement et disparaît très rapidement en 12 à 24 heures. Il se manifeste principalement par des crises de larmes, une humeur irritable et de l'anxiété. La jeune maman signale de l'abattement plutôt qu'une réelle tristesse. Le baby blues est très fréquent et n'est guère inquiétant.
Si les symptômes persistent plus d’un mois, il peut s’agir d’une dépression du post-partum. Elle s'installe durant les six premières semaines qui suivent la naissance ou entre le 9e et 15e mois. Les mères ne reconnaissent pas toujours leur dépression, ce sont parfois les symptômes du bébé qui permettent au médecin d'évoquer le diagnostic de dépression du post partum :
Autant de signes qui sont parfois des symptômes, non pas d'une maladie du bébé mais bien d'une dépression de la maman. Il est bien entendu fondamental, de traiter efficacement et rapidement cette dépression. Ce type de dépression voit son origine dans l'existence d'événements pénibles ou traumatisants durant la grossesse: séparation, deuil, conflits conjugaux, concomitamment aux modifications hormonales post-natales.
Moins de 10% des personnes âgées (65 ans et plus) souffrant d'une dépression sont diagnostiquées en tant que telles. Les personnes âgées dépressives doivent être prises au sérieux et traitées avec autant de soins que les plus jeunes. Ceci d’autant plus qu’il s’agit d’une maladie fréquente: la dépression touche 15% des 65 ans et plus et jusqu’à 40% des personnes âgées en maison de repos.
Le diagnostic de dépression chez la personne âgée est difficile à poser. La dépression a en effet souvent tendance à se manifester par un ralentissement des fonctions intellectuelles ou des plaintes corporelles (somatiques) plutôt que par une réelle tristesse. Ces symptômes peuvent évoquer un vieillissement normal, occulter la possibilité d'une dépression et rendre le diagnostic particulièrement difficile.
Contrairement à une idée reçue, les traitements médicamenteux de la dépression, les antidépresseurs, sont aussi efficaces chez la personne âgée que chez les plus jeunes. Il ne faut donc pas hésiter à consulter en cas de suspicion de dépression, quel que soit l'âge et le contexte. Le soutien de l'entourage est important. La sortie de la dépression se fait plus efficacement si l'isolement de la personne âgée peut être levé par la famille, les amis ou l'entourage.
La dépression touche chaque année plusieurs centaines de milliers de Belges. Au cours de leur vie, 5 à 10% des femmes et 3 à 5 % des hommes souffriront d'une dépression. Pourtant cette maladie n'est pas encore suffisamment reconnue et acceptée. La dépression est trop souvent synonyme de manque de volonté ou de courage.
À l'évocation du diagnostic, les personnes touchées ressentent un intense sentiment de culpabilité comme s'ils en étaient responsables et une énorme gêne. La dépression est en effet considérée, encore, comme taboue. L'entourage, la famille et les amis, ont parfois tendance à minimiser la réalité des symptômes. Or, la dépression est une véritable maladie, handicapante, dont les symptômes sont à la fois psychiques mais aussi physiques. La souffrance inhérente à la dépression et son retentissement sur la vie quotidienne, familiale, sociale, professionnelle font du diagnostic une véritable priorité. La dépression n'est, en effet, pas une fatalité. La maladie diagnostiquée, le médecin peut offrir au patient des traitements efficaces, médicamenteux et/ou psychothérapeutiques.
Nous sommes tous sensibles à la présence du soleil et de la lumière. Le temps qu'il fait peut entraîner de simples fluctuations de notre humeur sans conséquence. Mais la diminution de la durée d'exposition à la lumière, en automne et en hiver, peut aussi être responsable de réelles dépressions. C'est un reliquat d'hibernation tel qu'on le retrouve chez d'autres mammifères.
Les symptômes de ces dépressions saisonnières sont caractéristiques:
Les troubles bipolaires (maniaco-dépression) sont des formes très particulières de dépression qui touchent entre 1 et 2% de la population. Ils se divisent en deux phases. Les épisodes dépressifs sont entrecoupés d'épisodes d'euphorie excessive, appelés maniaques.
Les épisodes maniaques sont l'opposé des épisodes dépressifs. L'humeur, anormalement basse lors d'un épisode dépressif, devient anormalement haute lors d'un épisode maniaque.
Le patient désinhibé perd tout sens des limites de la raison, procède à des achats excessifs, tient des propos impulsifs, etc.
Cette humeur euphorique s'accompagne:
L'épisode maniaque perçu comme anormal par l'entourage, est considéré comme "normal" par la personne qui, au vu du plaisir qu'elle en retire, n'a aucun désir de se faire soigner. Or, un épisode maniaque peut engendrer des comportements risqués mais aussi économiquement ou professionnellement désastreux.
Les troubles bipolaires doivent faire l'objet d'une prise en charge médicamenteuse différente de celle d'une dépression simple (uni-polaire).
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