On le sait, les kilos en trop exposent à un risque accru de diabète de type 2. Et plus l’excès de poids est important, plus le risque augmente. Mais cette relation n’est pas à sens unique, il est en effet possible dans certains cas, en perdant du poids, d’améliorer son diabète voire d’obtenir une rémission.
Lorsque la prise de poids devient trop importante (IMC supérieur à 40), ou que vous souffrez de maladies associées, une intervention chirurgicale peut d’ailleurs vous être proposée pour vous aider à perdre du poids. On parle alors de chirurgie bariatrique.
La chirurgie bariatrique offre différents avantages désormais bien documentés, et notamment – outre la perte de poids – une espérance de vie plus longue ou encore une rémission du diabète.
Il existe toutefois deux types de chirurgie bariatrique utilisés à ce jour:
Bypass gastrique et sleeve gastrectomy: l’une de ces deux interventions offrent-elles plus d’avantages? Des chercheurs norvégiens ont étudié la question chez des patients souffrant d'obésité et de diabète de type 2.
Perdre du poids grâce à la chirurgie bariatrique est un long parcours et nécessite un suivi médical pluridisciplinaire. Votre médecin et l’équipe qui vous suivra pourront vous expliquer les avantages et inconvénients de chaque technique. N’hésitez pas à leur poser vos questions.
Sources:
Après les personnes âgées et les résidents des maisons de retraite, aucun groupe n'a peut-être été plus durement touché par la pandémie que les diabétiques. Les experts espèrent que les décideurs politiques en tiendront compte et s'attaqueront enfin sérieusement à la crise du diabète, écrit le New York Times.
Plusieurs études suggèrent que 30 à 40 % de tous les décès dus au coronavirus aux États-Unis sont survenus chez des personnes atteintes de diabète, un chiffre qui donne à réfléchir et qui est éclipsé par d'autres données sinistres d'une catastrophe de santé publique qui est sur le point de faire un million de victimes américaines au cours de ce mois. Les personnes souffrant d'un diabète mal contrôlé sont particulièrement vulnérables aux formes graves du Covid, en partie parce que le diabète compromet le système immunitaire, mais aussi parce que les diabétiques souffrent souvent d'hypertension artérielle, d'obésité et d'autres affections sous-jacentes susceptibles d'exacerber sérieusement l'infection par le coronavirus.
«Il est difficile d'exagérer à quel point la pandémie a été dévastatrice pour les Américains atteints de diabète», a déclaré le Dr Giuseppina Imperatore, qui supervise la prévention et le traitement du diabète aux Centers for Disease Control and Prevention. «Des millions d'Américains souffraient déjà du diabète, puis le Covid est arrivé et a engendré une souffrance et une misère énormes qui ont été largement négligées par le public et les décideurs», a déclaré le Dr David Kerr, directeur de la recherche et de l'innovation au Sansum Diabetes Research Institute en Californie.
Source: https://www.nytimes.com/2022/04/03/health/diabetes-covid-deaths.html
Le diabète se caractérise par une augmentation du taux de sucre dans le sang, qu’il faut faire baisser par la prise de médicaments hypoglycémiants ou par des injections d’insuline. Dans ce deuxième cas, l’hypoglycémie est souvent causée par un déséquilibre entre la dose d’insuline injectée et le taux de sucre dans le sang, qui baisse alors anormalement (au-dessous de 0,7g/l). Cela peut être dû à une injection trop fortement dosée, à un repas pris en retard, à un effort physique intense, à un repas trop léger… Les causes des hypoglycémies sont nombreuses. Et si certaines sont maîtrisables, d’autres ne le sont pas. Si elle est prise en charge à temps, l’hypoglycémie est bénigne. Mais sans intervention rapide, une hypoglycémie peut provoquer une perte de connaissance et s’avérer potentiellement dangereuse pour la santé.
Les symptômes qui annoncent une hypoglycémie sont très variables. Chaque personne apprend à reconnaître ceux qui lui sont propres. Pâleur, tremblements, palpitations, transpiration… sont les plus fréquents. Cependant, 40% des personnes diabétiques ne les ressentent peu ou pas du tout car le diabète peut endommager le réseau nerveux chargé d’envoyer ces signaux d’alarme au cerveau.
Si la glycémie continue de baisser, le cerveau commence à ressentir les effets de la pénurie de sucre. C’est là qu’apparaissent des symptômes neurologiques: changement brusque de l’humeur, nervosité, agressivité... Ces symptômes passent parfois inaperçus du diabétique lui-même. Il est donc important que l’entourage y soit aussi attentif pour pouvoir intervenir à temps. À défaut de source d’énergie, le cerveau va se «déconnecter», provoquant perte de connaissance et coma hypoglycémique, potentiellement dangereux.
En cas d’hypoglycémie, il convient d’agir rapidement et efficacement:
Face au risque d’hypoglycémie, la vigilance et la connaissance de soi restent les meilleures armes:
Veillez au bon équilibre entre vos apports de sucre et d’insuline, en adaptant vos injections et votre alimentation à vos besoins quotidiens.
*Le glucagon est une hormone sécrétée par le pancréas, comme l’insuline. Elle agit sur le foie et permet de rétablir rapidement la glycémie. Les injections se conservent dans le bas du réfrigérateur.
Article publié le 15/09/2014 avec la collaboration du Pr Nicolas Paquot, chef de service associé de diabétologie, CHU de Liège.
Le glucagon dans sa forme médicamenteuse tire ses propriétés de l’hormone naturellement produite par le pancréas qui en est à la base. «Un des rôles physiologiques majeurs du glucagon, hormone dite hyperglycémiante, est d’augmenter le taux de glucose dans le sang», explique le Pr Michel Hermans, du Service de Diabétologie des Cliniques universitaires Saint-Luc. Il est dès lors présent, comme médicament d’urgence, dans les trousses des médecins et urgentistes, ainsi qu’au côté des patients (et de leurs proches) vivant avec un diabète de type 1 ou de type 2 et traités par insuline ou d’autres agents hypoglycémiants. Car, quand survient une hypoglycémie sévère (taux très bas de sucre dans le sang), il faut agir vite. Cette complication aiguë peut être à l’origine de troubles de la conscience allant jusqu’au coma. Il importe alors d’administrer sans délai du glucagon au patient, s’il est inconscient et/ou incapable d’ingérer des sucres rapides, dans le but de corriger sa glycémie et de lui permettre de reprendre conscience le cas échéant. Il faut ensuite l’encourager à manger et/ou boire sans tarder, un aliment sucré et une collation, pour empêcher toute nouvelle baisse de la glycémie.
Une caractéristique du glucagon est qu’il s’agit d’une hormone peptidique. «Vous ne pouvez pas la prendre par voie orale: elle serait détruite dans l’estomac, comme une protéine alimentaire», précise le Pr Michel Hermans. L’administration parentérale, par injection sous-cutanée ou intramusculaire, a donc été privilégiée. «Cette forme injectable est d’une grande efficacité, mais elle n’est pas la plus facile à mettre en œuvre.» Elle doit être réfrigérée (peu pratique en cas de déplacement). De plus, elle nécessite une étape de préparation consistant à mélanger le glucagon sous forme de poudre à un solvant, avant de pouvoir être injectée. «Ce qui est original avec la nouvelle formule, prête à l’emploi et transportable à température ambiante (excepté en cas de canicule, NDLR), c’est que l’on peut utiliser la muqueuse nasale comme voie d’administration rapide de glucagon, sans plus passer par une injection.»
La «peur des aiguilles», dite bélonéphobie, est un phénomène connu. Pour cette raison, mais aussi pour la facilité de conservation et d’administration, nous pouvons imaginer que le glucagon nasal est une alternative appréciable à la formule par injection... «C’est un réel progrès pour les patients, observe le Pr Michel Hermans. L’entourage du patient sera plus facile à mobiliser en cas de nécessité. Sur le long terme, sur les lieux de travail par exemple, la forme nasale est éminemment plus facile à administrer, de même que dans d’autres situations où l’administration de glucagon devrait avoir lieu en-dehors du cercle familial. Mais il est bon que les patients concernés sachent que les deux formules existent, car si l’une d’elles n’est pas disponible, mieux vaut toujours avoir du glucagon chez soi, quelle que soit la forme.»
Nous remercions le Pr Michel Hermans, du Service de Diabétologie des Cliniques universitaires Saint-Luc, pour sa collaboration à cet article.
Domestiqués depuis 3000 à 4000 ans, les chameaux ne servent pas uniquement de bêtes de somme. Leur lait fait également partie de l’alimentation de base des populations autochtones. Plus digeste et moins allergisant que le lait de vache, le lait de chamelle se voit attribuer de nombreux bénéfices thérapeutiques. Les nomades l’utilisent, entre autres, contre la tuberculose ou la gastroentérite. Ce n’est que depuis 30 ans que les scientifiques s’intéressent à ses multiples propriétés.
Ainsi, parmi les nombreuses recherches actuelles, un essai clinique(1) a étudié les effets du lait de chamelle sur l’insuline et la réponse incrétine (des hormones qui stimulent la sécrétion d’insuline face à une glycémie fort élevée). Il a été mené par les Dr Nader Lessan et Adam Buckley, deux endocrinologues de l’Imperial College London Diabetes Center d’Abu Dhabi (UAE). Ceux-ci ont établi que le lait de chamelle est doté d’une protéine comparable à l’insuline qui ne coagule pas dans l’environnement acide de l’estomac. Ce phénomène pourrait expliquer en partie l’abaissement du taux de glucose.
D’autres chercheurs, Mohammed Ayoub et Sajid Maqsood, se sont penchés dans une étude récente(2) sur les mécanismes moléculaires et cellulaires qui confèrent des propriétés antidiabétiques au lait de chamelle. En plus d’être le plus proche du lait maternel humain, celui-ci contient divers peptides qui ont une influence positive sur les différents marqueurs moléculaires du diabète (inhibition de la dipeptidyl peptidase IV et du récepteur à l’insuline humain et sa voie de signalisation cellulaire). L’étude révèle également une meilleure circulation du glucose dans les cellules.
Autre bonne nouvelle, selon une étude britannique(3) conduite par Keith Morris de la Cardiff Metropolitan University, les acides gras contenus dans le lait de chamelle pourraient contribuer à réduire l’inflammation chronique des diabétiques de type 2. Lorsqu’on sait que cette dernière peut entraîner des complications comme les maladies cardiaques et l’AVC, cette découverte pourrait être porteuse d’espoir…
Pour influer sur les marqueurs du diabète, il faudrait boire un demi-litre de lait de chamelle par jour. Or, on s’en doute, nous n’en trouverons pas à tous les coins de rue. En effet, le lait de chamelle ne représente que 1 % de la production laitière mondiale. Celui qu’on trouve sur le marché a donc un prix élevé. De plus, dans 90 % des cas, le lait de chamelle est en réalité du lait de dromadaire (une seule bosse). Reste à prouver qu’il a les mêmes propriétés…
(1)https://www.icldc.ae/assets/images/publication_pdf/77ca405011b8db1945529f1f5b881600.PDF
(2)https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=3544830
Une personne diabétique présente un risque accru de dépression, mais elle peut le réduire en s'attaquant aux facteurs de risque tels qu'une alimentation malsaine et l'hypertension artérielle. C'est ce que révèlent les recherches menées par des scientifiques de l'UMC+ de Maastricht et de l'UMC d'Utrecht, qui ont analysé à cette fin les données de près de 78.000 personnes.
Des recherches antérieures ont montré que les personnes atteintes de diabète de type 2 présentent un risque accru de dépression grave plus tard dans la vie. Cette étude, réalisée par le médecin-chercheur April van Gennip de l'UMC+ de Maastricht, l'interniste Dr Thomas van Sloten de l'UMC Utrecht et le professeur Coen Stehouwer de l'UMC+ de Maastricht, suggère désormais également que ce risque peut être réduit grâce à un bon mode de vie et à un traitement ciblé. Les résultats ont été publiés dans la célèbre revue scientifique The Lancet Healthy Longevity.
Les chercheurs ont examiné sept facteurs: la glycémie, la pression artérielle, l'obésité et le régime alimentaire, les protéines dans l'urine, l'activité physique et, enfin, le tabagisme. Pour chaque facteur, il a été déterminé s'il répondait aux normes (internationales) en matière de santé et de vie saine. En d'autres termes, il s'agit de savoir si le participant les maîtrise, par exemple en ayant un poids normal, une alimentation saine, une activité physique suffisante et en ne fumant pas. Les chercheurs ont constaté que plus les facteurs étaient maîtrisés, plus le risque de dépression grave ou de symptômes dépressifs était faible.
Source: https://www.umcutrecht.nl/nieuws/controle-op-diabetes-vermindert-kans-depressie
Qu’est-ce que le diabète, quelle différence y a-t-il entre le diabète de type 1 et de type 2? Quelles sont les complications à long terme? Comment faut-il suivre son diabète? Quelles sont les caractéristiques du traitement? Comment fonctionne l’insuline et quels en sont les effets? Quels sont les différents types d’insuline? Comment et en fonction de quoi adapter son dosage?
La présentation visuelle de l’e-Guide permet aux personnes atteintes du diabète et à leurs proches de mieux comprendre l’importance du traitement par insuline.
Vous pourrez y trouver:
L’e-Guide Visuel du Patient Diabète est disponible sur iPad, tablette Androïd ou via un minisite web.
Pour plus de facilité, vous pouvez également vous rendre sur www.vivre-avec-son-diabete.be et consulter ou télécharger l’e-Guide sur le support de votre choix.
Le quiz, inclus dans l’e-Guide, peut également être consulté sur smartphone.
Ferez-vous un sans faute?
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Dr Régis Radermecker, diabétologue au CHU de Liège
Christophe De Block, Pr de Diabétologie, Endocrinologie et Maladies métaboliques à l’UZA, Président de la Diabetes Liga
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