De nombreuses personnes pensent que les changements de conditions météorologiques – telles qu'une augmentation de l'humidité, des précipitations ou de la pression barométrique – entraînent une augmentation des symptômes des douleurs articulaires ou dorsales, en particulier chez les personnes souffrant d'arthrite.
Plusieurs études ont examiné la relation entre différents schémas météorologiques et les douleurs articulaires et sont parvenues à des conclusions mitigées, y compris la possibilité que les gens perçoivent des schémas qui n'existent pas (par exemple, un lien entre les précipitations et les douleurs articulaires). Bien que les études précédentes aient examiné diverses conditions météorologiques et utilisé des mesures détaillées de la douleur articulaire, elles étaient basées sur des enquêtes et portaient sur un petit nombre de patients.
En utilisant des données sur des millions de consultations de personnes âgées américaines, couplées à des données sur les précipitations quotidiennes, les chercheurs américains de la Harvard Medical School de Boston, de l'université Columbia et de l'université de l'Illinois ont analysé la relation entre les précipitations et les consultations pour des douleurs articulaires ou dorsales, ou les deux.
Les chercheurs n'ont trouvé aucune association entre les précipitations et les consultations pour des douleurs articulaires ou dorsales. C'était le cas tant dans la population âgée en général que chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde en particulier. "Il peut y avoir un lien, mais des données plus importantes et plus détaillées sur la gravité de la maladie et la douleur sont nécessaires pour étayer la validité de cette croyance largement répandue".
Source: British Medical Journal, https://www.bmj.com/content/359/bmj.j5326
34% des travailleurs déclarent souffrir de problèmes de dos qui conduisent d’ailleurs assez souvent à des arrêts de travail. Phénomène inquiétant puisque les lombalgies sont la première cause d’invalidité avant 45 ans. En cause? Poste de travail mal aménagé, mauvaises postures, mouvements répétitifs et fatigants, port de charges...
Votre métier exige une activité physique? Le port de charges lourdes ou les tâches répétitives peut être à l’origine de maux susceptibles d’affecter toute la colonne vertébrale. Vous travaillez dans un bureau, derrière un guichet, un poste d’accueil, ce qui vous conduit à adopter une position statique? Vous pouvez également être sujet à des problèmes de dos. Les contraintes de posture liées à l’utilisation de l’ordinateur et à l’emplacement de l’écran, du clavier, de la souris..., tout cela vous oblige à maintenir votre corps dans une certaine position, ce qui peut générer des maux de dos.
Le stress, la charge mentale, la pression… sont également identifiés comme des facteurs de risque d’ordre psychologique qui ne sont pas à négliger, car ils peuvent favoriser ou entretenir des lombalgies. En effet, les objectifs donnés en termes de productivité, de qualité et de rentabilité nécessitent des facultés de concentration qui s’ajoutent aux difficultés physiques. À ces diverses causes, il convient aussi d’ajouter les contraintes organisationnelles (rythme de travail ou horaires de travail mal adaptés) et les facteurs individuels. Certaines personnes sont par exemple moins musclées et plus fragiles que d’autres…
Identifier la cause de vos maux de dos est la première étape pour les soulager. Prenez le temps d’analyser votre travail et de noter les différents facteurs qui pourraient entrer en ligne de compte. Une fois cet exercice réalisé, il vous sera plus facile de trouver des solutions adaptées à votre cas spécifique. N’hésitez pas à en parler à votre responsable pour que vous dégagiez ensemble des pistes de solutions si nécessaire.
Votre dos commence à vous faire mal et vous ressentez des douleurs au travail? N’attendez pas que le mal empire. Vous pouvez consulter: • votre médecin traitant pour un premier diagnostic; • un rhumatologue en cas de troubles articulaires et osseux pour des maux de dos persistants ou majeurs; • un kinésithérapeute pour des séances de rééducation qui peuvent être prescrites par le médecin; • un ostéopathe (avant de le consulter, il est recommandé de prendre en amont l’avis d’un médecin pour un diagnostic précis); • ou solliciter l’avis du médecin du travail.
Marcher trois fois par semaine pour soulager les douleurs dorsales réduit presque de moitié le risque de récidive, selon la première étude de ce type. Environ 800 millions de personnes dans le monde souffrent de douleurs lombaires, et sept personnes sur dix qui s'en remettent connaissent une récidive dans l'année qui suit.
Les chercheurs ont déclaré que les résultats, publiés dans la revue The Lancet, montrent que la marche peut avoir un «impact majeur» sur la principale cause d'invalidité dans le monde. «Il n'est pas nécessaire de marcher 5 ou 10 km par jour pour bénéficier de ces avantages», a déclaré Mark Hancock, auteur principal de l'étude et professeur de physiothérapie à l'université Macquarie en Australie.
«Il est important de commencer par de courtes promenades, puis d'augmenter progressivement la distance et l'intensité au fur et à mesure que la condition physique s'améliore. La marche est un exercice bon marché, largement accessible et simple que presque tout le monde peut pratiquer, indépendamment de la situation géographique, de l'âge ou du statut socio-économique.»
Par définition, la douleur chronique est une douleur continue ou récurrente qui persiste plus de trois mois. Ses causes sont diverses et résultent souvent d’une conjonction de plusieurs éléments. Une lésion initiale, une élongation ou une opération par exemple, peut en être à la base, mais des facteurs de risque comme le stress, une mauvaise alimentation, le manque d’exercice physique, le syndrome métabolique, le surpoids, des troubles du sommeil et des troubles de l’humeur favorisent l’évolution vers la douleur chronique. Si ces facteurs persistent, ils peuvent à la longue aggraver la douleur. Les patients se retrouvent alors dans un cercle vicieux. La douleur chronique est plus fréquente chez les femmes et est également associée à l’âge.
Quelle qu’en soit la cause, le résultat est identique: un dérèglement du système de la douleur. En effet, ce n’est pas tant la lésion initiale qui provoque la douleur chronique, mais la réaction d’hypersensibilité persistante du système de la douleur. On peut comparer cette réaction d’hypersensibilité à un détecteur de fumée qui est continuellement en mode alarme, même s’il n’y a plus de fumée. Le corps des patients atteints de douleur chronique est alors coincé dans un état de douleur constant, sans qu’il n’y ait encore nécessairement une cause anatomique directe.
Les personnes souffrant de douleur chronique ont en moyenne un trajet de 6 ans avant de consulter un spécialiste de cette maladie. Cela peut être dû au fait que – jusque longtemps après la guérison de la lésion initiale – on recherche encore un facteur causal visible de la douleur. D’autre part, les patients atteints de douleur chronique consultent différents spécialistes et envisagent plusieurs options dans leur quête d’une solution. De plus, les longs délais d’attente pour obtenir un rendez-vous médical allongent aussi considérablement ce trajet.
Vivre avec la douleur chronique est néfaste pour le bien-être général. Elle interrompt le repos nocturne, perturbe l’attention, génère des pensées sombres et favorise l’anxiété. Le cerveau d’un patient souffrant de douleur chronique réagit en effet 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 comme s’il se passait quelque chose de dangereux. Sans traitement, il y a de fortes chances que la douleur empire. Mais justement parce que la douleur chronique est un processus multifactoriel et complexe, il n’y a pas non plus de traitement rapide et simple.
L’attente que la douleur chronique puisse être soulagée d’une manière ou d’une autre est irréaliste pour la plupart des patients. Le traitement de la lésion originale – entretemps guérie – n’a en effet souvent plus aucun sens. C’est pourquoi une première étape importante dans le processus de traitement consiste précisément à bien comprendre comment apparaît la douleur chronique. Ce n’est qu’alors que l’on peut apprendre au cerveau à faire la différence entre danger réel et impression désagréable. Mais accepter que la douleur soit là et ne disparaisse (plus que probablement) jamais est aussi un élément difficile mais essentiel du traitement.
Le meilleur remède reste naturellement la prévention, mais bien évidemment il n’est pas toujours possible d’éviter la douleur chronique. Quoi qu’il en soit, un mode de vie sain est l’un des principaux alliés de la lutte contre la douleur chronique. En plus des médicaments, l’accent est donc aussi mis sur l’exercice physique, qui permet d’activer le bon fonctionnement du système de la douleur, et sur une alimentation saine. Cette approche peut être éventuellement complétée par une thérapie comportementale et un soutien psychosocial. De même, la pleine conscience (mindfulness), le yoga ou la musique peuvent faire des miracles, en tant qu’éléments du processus de traitement, chez certains patients.
Il faut toutefois déplorer que la notion de «douleur chronique sans cause évidente» soit encore souvent un tabou. Mais il faut se réjouir du fait que ce sujet soit de plus en plus mis en exergue. Le but ultime du traitement de la douleur chronique est en premier lieu le soulagement de la douleur, mais aussi le gain d’autonomie en évitant la perte fonctionnelle et même en l’améliorant. Enfin, il est important de comprendre que malgré un certain niveau de douleur persistante, il est possible d’avoir une bonne qualité de vie.
Merci au Pr Bart Morlion, spécialiste de la douleur à l’UZ Leuven, d’avoir partagé son point de vue sur la douleur chronique.
Vous trouverez de plus amples informations sur la gestion de la douleur chronique dans le livre de Bart Morlion «PIJN Beter leven met pijn», récemment paru chez Uitgeverij Lannoo Tielt (2020). ISBN 9789401458160 (uniquement en néerlandais).
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