"Globalement, je dois avouer que j’ai été relativement épargnée par les symptômes propres à la grossesse. Ni nausées, ni vomissements durant le premier trimestre, seulement une sérieuse envie de fraises! Les choses se sont compliquées au cours du septième mois. À partir de ce moment, j’ai commencé à avoir du reflux gastro-oesophagien.
Matin, midi et soir, je ressentais une sensation de brûlure intense au niveau du sternum. J’éprouvais aussi fréquemment le besoin de faire des renvois. Dans le genre, on a connu plus sexy, même pour une future maman! Parfois, du liquide amer remontait jusque dans ma bouche, irritant ma gorge par la même occasion. Après ça, bonjour la mauvaise haleine si vous n’avez pas une brosse à dents à portée de main! Bref, j’étais en train de me transformer en véritable tue-l’amour, et pas seulement parce que j’avais un gros bidon. La nuit, j’étais obligée de dormir avec plusieurs coussins dans le dos, pour éviter le reflux. Résultat: je ne m’endormais jamais avant deux heures du matin. Au final, c’est à peine si j’osais encore manger quelque chose, tant je craignais l’arrivée du brûlant.
Au cours d’une consultation avec mon médecin traitant, j’ai évoqué ce problème de reflux. Il m’a alors expliqué que c’était un phénomène courant durant la grossesse. D’une part, parce que le bébé exerce une pression sur l'estomac, ce qui a pour conséquence de faire remonter les aliments et les sucs gastriques dans l'œsophage. D’autre part, parce que la progestérone produite durant la grossesse provoque un relâchement du sphincter oesophagien. Le contenu de mon estomac remontait donc plus facilement l’œsophage. Mon médecin m’a conseillé de prendre des médicaments anti-acides. Le changement fut radical: j’ai enfin pu me remettre à manger sans crainte du brûlant. Ce traitement m’a vraiment permis de tenir le coup jusqu’à l’accouchement. Et d’accueillir mon petit Adrien sans le moindre arrière-goût dans la bouche!"
Avant, je ne pouvais pas prendre le moindre repas sans éprouver une certaine crainte. Je savais très bien que, une fois mon plat terminé, cette désagréable sensation de brûlure derrière le sternum ferait son apparition. Or, ma femme Brigitte vous le confirmera, je suis l'incarnation du bon vivant. Alors envisager l'après-repas comme un moment pénible avait pour moi quelque chose de désespérant. Durant la nuit, c'était pire. J'avais du mal à m'endormir à cause du reflux. J'ai donc décidé de consulter mon médecin traitant.
Ensemble, nous avons passé en revue mes habitudes de vie. Et je me suis aperçu que je faisais à peu près tout ce qui est déconseillé si l'on veut éviter le reflux. Par exemple, il n'était pas question pour moi de faire l'impasse sur l'apéro du soir. Sur la petite table du salon, on trouvait donc systématiquement un verre de bière et des cacahuètes épicées pour accompagner ma cigarette. Une heure plus tard, je passais à table. Grand moment de bonheur, puisque Brigitte est un vrai cordon-bleu. Dans mon assiette, c'était frites et plats en sauce, avec beaucoup de poivre pour relever le tout. Le plus souvent, j'engloutissais le contenu de mon assiette à une vitesse éclair. Après, place au dessert: généralement des petits choux à la crème, avec une tasse de café. Je rejoignais ensuite rapidement le sofa, pour m'affaler de tout mon long devant la télé. Et c'est là que je sentais l'acidité remonter.
"Alcool, café, plats gras et épicés… Et vous osez vous plaindre?", m'a asséné mon médecin d'un air mi-taquin, mi-sentencieux. Grâce à ses judicieux conseils, j'ai complètement revu le programme de mes soirées. Désormais, Brigitte et moi mangeons plus tôt, ce qui me permet de sauter la case "apéro". Au menu, il y a maintenant des pommes de terre nature (plutôt que des frites), ainsi que de la viande grillée. Et toujours une grande salade qui trône au milieu de la table. Je mange plus lentement qu'avant, et j'ai aussi appris à reconnaître ma sensation de satiété. Du coup, plus besoin de dessert. Parfois, j'ai encore un peu de reflux. Je prends alors des médicaments antiacides qui me soulagent rapidement. Mais, bientôt, j'espère être enfin débarrassé de mes brûlures d'estomac. Comment? En arrêtant définitivement de fumer!
Le Pr Schuitenmaker a mené des recherches sur les options de traitement pour les personnes qui souffrent de symptômes de reflux sévères la nuit. En Occident, environ 20%...
Lire la suiteComme tous les autres, les médicaments destinés à lutter contre le brûlant et le reflux ont des effets secondaires. Il faut donc les utiliser avec précaution.
En cause...
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