La question concerne environ 17,5 % de la population adulte – soit environ une personne sur six dans le monde –, d’où le besoin urgent d’accroître l’accès à des soins de fertilité abordables et de haute qualité pour ceux qui en ont besoin.
Les nouvelles estimations montrent que la prévalence de l’infertilité varie peu d’une région à l’autre. De même, les taux sont comparables que les pays soient à revenu élevé, intermédiaire ou faible, ce qui indique qu’il s’agit d’un problème sanitaire majeur dans tous les pays et dans toutes les régions du monde.
«Le rapport est révélateur d’un fait important: l’infertilité ne fait pas de discrimination», a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. «La proportion même de personnes touchées montre la nécessité d’élargir l’accès aux soins relatifs à la fertilité et de veiller à ce que cette question ne soit plus mise de côté dans la recherche et les politiques de santé, afin que des moyens sûrs, efficaces et abordables d’atteindre la parentalité soient disponibles pour ceux qui le souhaitent.»
L’infertilité est une maladie du système reproducteur masculin ou féminin, définie par l’incapacité d’obtenir une grossesse après 12 mois ou plus de rapports sexuels réguliers non protégés. Elle peut entraîner une détresse majeure, de la stigmatisation et des difficultés financières, affectant le bien-être mental et psychosocial des personnes concernées.
Source: https://www.who.int/fr/news/item/04-04-2023-1-in-6-people-globally-affected-by-infertility
Le sperme n'a pas de valeur nutritionnelle extraordinaire, même s'il n'y a pas de danger à l'ingérer, excepté s’il est atteint d’une infection sexuellement transmissible (IST). C'est ce qu'a affirmé le Pr Herman Tournaye (UZ Brussel) sur Radio 1 après plusieurs affirmations sur les réseaux sociaux selon lesquelles le sperme d'un homme serait un «superaliment».
Sur les réseaux sociaux, nous entendons les affirmations les plus folles sur le sperme: il serait bon pour la peau, riche en protéines, et on prétend même que l'ingestion de sperme augmenterait la fertilité. La dernière affirmation en date vient de Wellness Wijven, un podcast belge sur «la santé holistique, la spiritualité et les questions que se pose toute jeune femme». Un épisode affirme que le sperme contient «beaucoup de zinc» et que cette grande quantité de zinc est absorbée par la paroi vaginale. «C'est très joli», concluent les Wellness Wives. Mais ce n'est pas tout à fait vrai.
Le Pr Herman Tournaye peut aussi se montrer succinct sur les autres allégations de bien-être concernant le sperme: «Je crains qu'il ne serve qu'à ce qu'il sert. Le sperme sert à la reproduction. Ce n'est pas un superaliment. Ces allégations sont des rêves homéopathiques auxquels nous devons accorder peu de valeur.» Le sperme n'est donc pas un superaliment, mais l'ingérer ne présente pas non plus d'inconvénients. «Sauf si votre partenaire est atteint d'une maladie sexuellement transmissible (MST), car vous pouvez toujours être infecté par le sperme.»
En savoir plus: https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2024/05/31/sperma-superfood-tiktok-instagram-wellnesswijven-mythes-herman-t/
La réserve ovarienne correspond au nombre d’ovocytes présents dans les follicules primordiaux qui se trouvent dans les ovaires à un moment précis de la vie d’une femme. Les follicules, ce sont ces structures en forme de petits sacs qui se situent dans les ovaires, dans lesquels se développent les ovocytes. Ils évoluent au fil du temps en passant par plusieurs stades: primordial, primaire, secondaire, pré-antral, antral et de De Graaf.
Contrairement aux hommes chez qui le renouvellement des spermatozoïdes est continu dès la puberté, chez la femme, avec l’âge, le nombre de follicules diminue. Le stock initial est constitué lors de la vie intra-utérine, pour atteindre 5 à 7 millions de follicules ovariens à 5 mois de gestation. À la naissance, ce chiffre baisse pour arriver à 1 à 2 millions, puis 400.000 à la puberté, 10.000 à 40 ans, et 1.000 à la ménopause. Cette réserve ovarienne reflète les chances de concevoir d’une femme. En particulier, plus elle est élevée, meilleure sera la réponse ovarienne à la stimulation hormonale dans le cadre d’un traitement de procréation assistée. Lorsqu’elle est très élevée, la réserve ovarienne est souvent associée au syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et donc à une anovulation .
Le bilan de la réserve ovarienne permet d’estimer la capacité des ovaires à répondre à une stimulation ovarienne. Il est réservé à des situations spécifiques telles que:
- Un bilan d’infertilité
- L’évaluation de la réponse à la stimulation ovarienne avant procréation médicale assistée (PMA)
- Le suivi de patientes à risque de défaillance ovarienne précoce et le bilan avant procédure de préservation de la fertilité.
Deux examens permettent d’évaluer la réserve ovarienne:
En dehors d’un contexte d’infertilité, le taux d’AMH et le compte folliculaire antral ne semblent pas prédictifs de la probabilité de grossesse. L’âge avancé reste le principal facteur péjoratif pour la probabilité de grossesse, spontanée ou assistée, que la réserve ovarienne soit favorable ou non.
- Article réalisé en collaboration avec le Pr Anne Delbaere, chef de la clinique de la fertilité à l’Hôpital Érasme. - Groupe de travail du GGOLFB (Groupement des Gynécologues Obstétriciens de Langue Française de Belgique), Bilan de la réserve ovarienne. - Anne Z. Steiner, MD, MPH; David Pritchard, MS; Frank Z. Stanczyk, PhD; James S. Kesner, PhD; JulianaW. Meadows, PhD; Amy H. Herring, ScD; Donna D. Baird, PhD, MPH, «Association Between Biomarkers of Ovarian Reserve and Infertility Among Older Women of Reproductive Age» dans Jama. 2017. DOI: 10.1001/jama.2017.1458
La stimulation ovarienne est un traitement médicamenteux qui permet d’augmenter la production par les ovaires du nombre de follicules matures, et ainsi d’obtenir une ovulation. Pour rappel, les ovaires produisent des follicules. Pendant l’ovulation, les follicules libèrent un ovocyte. Lorsque cet ovocyte est fécondé par un spermatozoïde, un embryon est formé et il y a une possibilité de grossesse. La stimulation ovarienne augmente les chances de grossesse.
Une femme désireuse de tomber enceinte peut avoir recours à la stimulation ovarienne dans différents cas de figure
Deux voies d’administration principales existent pour la stimulation ovarienne et sont préconisées en fonction de l’indication :
La complication la plus fréquente est une grossesse multiple. Elle peut toutefois être réduite au maximum grâce à un monitoring rigoureux dans le cadre d’une IIU, et grâce au replacement d’un embryon unique dans le cadre d’une FIV. Le syndrome de l’hyperstimulation ovarienne est une autre complication, de plus en plus rare. Il apparaît dans les semaines qui suivent la stimulation et se manifeste par une augmentation de la taille des ovaires qui deviennent douloureux, une rétention d’eau, des douleurs abdominales, une prise de poids, etc. Actuellement, des schémas spécifiques de stimulation (par exemple une congélation de tous les embryons en FIV et le transfert dans un cycle ultérieur) permettent d’éviter dans la quasi-totalité des cas ce syndrome.
Article écrit par Lauranne Garitte, journaliste santé, en collaboration avec le Pr Anne Delbaere, chef de la Clinique de la Fertilité à l’Hôpital Erasme.
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Lire la suiteCatherine Rousseau, infirmière au centre de procréation médicalement assistée des Cliniques universitaires Saint-Luc.
Anne-Marie, 42 ans
Pr A. Delbaere, Chef de Clinique de la Clinique de Fertilité de l’Hôpital Érasme.
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
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Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive