Il s’agit d’un traitement complémentaire à l’intervention chirurgicale (mastectomie partielle ou totale) chez une patiente atteinte d’un cancer du sein non métastatique. Le but de ce traitement est de limiter au maximum le risque de récidive du cancer du sein et d’éviter l’apparition de métastases. En d’autres termes, le traitement adjuvant vise à augmenter les chances de guérison de la patiente.
Il existe quatre traitements adjuvants du cancer du sein: la radiothérapie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie et le traitement ciblé du cancer du sein HER2 positif (trastuzumab). Le choix du ou des traitement(s) administré(s) dépend du type de cancer, de son étendue, des caractéristiques de la tumeur et de l’état de santé général de la patiente. Quasiment toutes les patientes devront suivre un traitement adjuvant après la chirurgie, mais le nombre de ces traitements varie en fonction de chacune: certaines patientes n’en suivront qu’un seul, tandis que d’autres auront une combinaison de plusieurs traitements, voire tous.
Différents critères guident ce choix. Pour l’hormonothérapie, il faut que la tumeur possède des récepteurs hormonaux. L’administration de trastuzumab (Herceptin) nécessite une amplification de HER2 sur la tumeur. Pour la radiothérapie, la patiente doit avoir subi un traitement conservateur (c’est-à-dire une ablation partielle de la glande mammaire) et/ou présenter un envahissement de la tumeur au niveau des ganglions axillaires. Enfin, le choix de faire appel à la chimiothérapie va dépendre de plusieurs facteurs interagissant les uns avec les autres mais elle est plutôt réservée aux tumeurs de plus grande taille, de grade élevé (c’est-à-dire qui tendent à proliférer davantage), avec un envahissement ganglionnaire important, qui possèdent une amplification de HER2 et/ou sans présence de récepteurs hormonaux.
Tous les traitements adjuvants – et les traitements médicaux en général – possèdent des effets secondaires indésirables. Parmi les traitements cités, la chimiothérapie est le traitement qui en comporte le plus: perte des cheveux, nausées, risque d’infection, fatigue, impact psycho-social lié aux arrêts de travail… C’est pourquoi on l’administrera uniquement si le risque de récidive est élevé et si la chimiothérapie permet d’augmenter les chances de guérison de manière significative. De manière générale, pour chaque type de traitement adjuvant, le choix est réalisé en fonction de la balance «bénéfices/risques». Notons que l’on dispose heureusement souvent de solutions pour contrer ces effets indésirables.
Oui. Toutefois, certains de ces traitements (chimiothérapie, hormonothérapie et trastuzumab) peuvent aussi être donnés avant la chirurgie. On parle alors de traitements néo-adjuvants. Ceci est proposé avec un double objectif. Premièrement, ils permettent de réduire la taille de la tumeur pour la rendre opérable ou pour rendre l’intervention moins mutilante. Deuxièmement, les traitements néo-adjuvants permettent d’observer l’efficacité du traitement sur la tumeur et la réponse de la patiente à ce traitement avant l’opération et donc, lorsque la maladie est encore visible.
Article publié le 10 novembre 2016.
Cancer HER2 positif: 20% des patientes
Un groupe de chercheurs vient de dévoiler une importante avancée dans le traitement du cancer du sein avec métastases, dit HER2 positif*. Les HER2 sont des protéines situées à la surface des cellules cancéreuses. Lorsqu'elles sont trop nombreuses, ces protéines augmentent l'agressivité de la tumeur, ce qui entraîne davantage de métastases et une plus grande résistance aux traitements. Cette forme de cancer – particulièrement difficile à traiter – représente actuellement 20% des cancers du sein chez la femme.
Pertuzumab: la nouvelle molécule testée
Pour tester un nouveau médicament, les chercheurs ont séparé 808 femmes atteintes d'un cancer du sein HER2 positif en deux groupes. Le premier a été traité suivant la thérapie habituelle, à savoir un médicament anti-cancéreux (le trastuzumab) et une chimiothérapie. Le second groupe a, quant à lui, reçu le même traitement associé à la prise d'un nouveau composé: le pertuzumab. Résultat? Les femmes ayant reçu du pertuzumab en plus des thérapies traditionnelles ont survécu en moyenne 56,5 mois contre 40,8 mois pour les autres. Le nouveau médicament augmenterait ainsi de 15,7 mois en moyenne l'espérance de vie des patientes atteintes d'un cancer HER2 positif.
Un allongement de la survie sans précédent
«C'est une avancée importante qui nous fournit une arme thérapeutique supplémentaire», s'enthousiasme le Dr Philippe Aftimos, oncologue médical et chercheur à l'Institut Bordet. «Le pertuzumab et le trastuzumab sont tous deux des anticorps qui visent la protéine HER2, mais ils la ciblent sur des régions différentes. Leurs mécanismes d'action entrent donc en synergie, ce qui les rend complémentaires pour inhiber la croissance ou entraîner la mort des cellules cancéreuses. Autre bonne nouvelle: mis à part la diarrhée et les éruptions cutanées, l'ajout du pertuzumab n'augmente pas significativement les effets secondaires et n'accentue pas le risque cardiaque.»
Le nouveau traitement de référence
Face à de tels bénéfices pour les patientes, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a d'ores et déjà homologué ce nouveau médicament. «Ce dernier est par ailleurs remboursé en Belgique depuis juin 2014 pour les patientes atteintes d'un cancer du sein métastatique HER2 positif non encore traité.» L'association pertuzumab/trastuzumab/chimiothérapie s'impose donc désormais comme le nouveau traitement de référence. Les recherches à venir? Il reste à évaluer l'efficacité de cette association médicamenteuse pour des formes plus précoces de cancer du sein. «C'est exactement ce à quoi se consacre actuellement l'étude Aphinity. Les résultats sont attendus pour 2017…»
Article rédigé par Karell Robert, publié le 04/11/2014.
* Les résultats de l'étude de phase III Cleopatra ont été présentés fin septembre lors du congrès annuel de la Société Européenne pour l'Oncologie Médicale.
- SwainS, KimS, CortesJ. et coll: Abstract 350O_PR - Final overall survival (OS) analysis from the CLEOPATRA study of first-line (1L) pertuzumab (Ptz), trastuzumab (T), and docetaxel (D) in patients (pts) with HER2-positive metastatic breast cancer (MBC) .
Plus de la moitié des femmes n’aiment pas leur corps. Un constat qui se marque davantage chez les jeunes que chez les femmes de plus de 50 ans...
Près de 6 femmes sur 10 n’aiment pas se regarder trop souvent dans le miroir. Une sur 3 n’est pas satisfaite de ses courbes féminines, en ce compris ses seins. Alors que 7 femmes sur 10 considèrent leurs seins comme une partie importante de leur identité dont elles doivent être fières, 1 sur 3 en est gênée. Un quart des femmes interrogées essaient même de cacher leurs seins au maximum. Les seins restent un sujet tabou chez les femmes, surtout en Flandre: 6 femmes sur 10 n’en parlent pas.
Trois femmes sur 10 ne savent pas exactement ce qu’implique le cancer du sein et un quart d’entre elles ne savent pas où trouver des informations fiables sur la maladie. Par ailleurs, la moitié des femmes interrogées ne connaissent pas bien les facteurs de risque du cancer du sein. La plupart pensent, par exemple, que le tabagisme et la pilule contraceptive sont des facteurs de risque majeurs, alors que ce n’est pas le cas. Le manque d’exercice physique et le surpoids ont beaucoup plus d’impact. Un mode de vie sain permet de réduire le risque de cancer du sein, de même qu’un contrôle régulier de vos seins et que le dépistage. Cette enquête a donné naissance à un outil qui permet à toute femme de vérifier dans quelle mesure elle dépistera un éventuel cancer du sein à un stade précoce ou tardivement.
Source: https://pink-ribbon.be/fr/actuel/1-femme-sur-3-n-observe-pas-ses-seins
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Il existe quatre stades d'avancement du cancer du sein. Le stade 1 correspond à une tumeur de moins de 2 cm sans métastase et avec des ganglions lymphatiques sains. Un très bon pro...
Lire la suiteLe bilan d'extension permet de déterminer l'étendue du cancer du sein et de vérifier la présence de métastases. Des examens complémentaires sont dès lors pratiqués:
Afin de déterminer le traitement adéquat, les médecins devront évaluer les facteurs de pronostic du cancer du sein:
Une des particularités du cancer est sa capacité à s'étendre à d'autres parties du corps. Des cellules cancéreuses peuvent voyager dans le corps via le système san...
Lire la suitePour éviter le traumatisme que représente l'ablation complète du sein, la solution chirurgicale que les médecins privilégient est la tumo...
Lire la suitePr. Hans Wildiers, oncologue médical spécialisé dans le cancer du sein à l’UZ Leuven
Marika Csergo et Viviane Martin, diététiciennes à l’Institut Jules Bordet.
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