Plus de la moitié des femmes n’aiment pas leur corps. Un constat qui se marque davantage chez les jeunes que chez les femmes de plus de 50 ans...
Près de 6 femmes sur 10 n’aiment pas se regarder trop souvent dans le miroir. Une sur 3 n’est pas satisfaite de ses courbes féminines, en ce compris ses seins. Alors que 7 femmes sur 10 considèrent leurs seins comme une partie importante de leur identité dont elles doivent être fières, 1 sur 3 en est gênée. Un quart des femmes interrogées essaient même de cacher leurs seins au maximum. Les seins restent un sujet tabou chez les femmes, surtout en Flandre: 6 femmes sur 10 n’en parlent pas.
Trois femmes sur 10 ne savent pas exactement ce qu’implique le cancer du sein et un quart d’entre elles ne savent pas où trouver des informations fiables sur la maladie. Par ailleurs, la moitié des femmes interrogées ne connaissent pas bien les facteurs de risque du cancer du sein. La plupart pensent, par exemple, que le tabagisme et la pilule contraceptive sont des facteurs de risque majeurs, alors que ce n’est pas le cas. Le manque d’exercice physique et le surpoids ont beaucoup plus d’impact. Un mode de vie sain permet de réduire le risque de cancer du sein, de même qu’un contrôle régulier de vos seins et que le dépistage. Cette enquête a donné naissance à un outil qui permet à toute femme de vérifier dans quelle mesure elle dépistera un éventuel cancer du sein à un stade précoce ou tardivement.
Source: https://pink-ribbon.be/fr/actuel/1-femme-sur-3-n-observe-pas-ses-seins
«Laissez ce combat aux médecins et aux chercheurs. Les patients ont surtout besoin de soutien et de réconfort», a déclaré la rédactrice en chef à VRT NWS. «Lutter contre le cancer, c'est aussi un véritable cliché», ajoute-t-elle. «Cela ne correspond pas du tout à ce qu'est le traitement du cancer. La plus grande réussite d'un patient avant la deuxième chimiothérapie lourde est d'aller à l'hôpital, de s'allonger sur un lit et de dire aux médecins: "Allez-y". Vous n’êtes plus en mesure de marcher. Et vous réalisez bien sûr que vous ne vaudrez plus rien pour le reste de la semaine, parce que votre corps est chargé de chimio.»
Liesbeth Van Impe souhaite réserver le mot «lutte» aux médecins et aux infirmières. «L'ensemble de l'industrie pharmaceutique, les médecins et tous ceux qui travaillent dans les hôpitaux pour soigner les patients atteints de cancer doivent lutter contre le cancer. Ils doivent être en mesure de guérir la maladie. Et ils ont aussi besoin d’être mieux armés.» Puis, la rédactrice en chef a un autre problème avec ce terme de combat... «Le mot mène directement à l'expression "perdre le combat". C'est une expression terrible et je voudrais vraiment la bannir à jamais. Elle donne l'impression que, en tant que patient, vous n'avez pas fait assez d'efforts.»
L'expression «il faut se battre contre le cancer» est souvent utilisée par des personnes qui cherchent leurs mots lorsqu'elles rencontrent une personne atteinte d'un cancer. «Je l'appelle la pirouette du cancer. Lorsque le mot cancer est lâché, il y a toujours d'abord un silence. Et puis il y a des phrases comme "gardez le moral". Je n'ai jamais entendu quelqu'un dire cela à un patient cardiaque. Mais dans le cas du cancer, ils ne peuvent pas faire autrement.»
Cancer HER2 positif: 20% des patientes
Un groupe de chercheurs vient de dévoiler une importante avancée dans le traitement du cancer du sein avec métastases, dit HER2 positif*. Les HER2 sont des protéines situées à la surface des cellules cancéreuses. Lorsqu'elles sont trop nombreuses, ces protéines augmentent l'agressivité de la tumeur, ce qui entraîne davantage de métastases et une plus grande résistance aux traitements. Cette forme de cancer – particulièrement difficile à traiter – représente actuellement 20% des cancers du sein chez la femme.
Pertuzumab: la nouvelle molécule testée
Pour tester un nouveau médicament, les chercheurs ont séparé 808 femmes atteintes d'un cancer du sein HER2 positif en deux groupes. Le premier a été traité suivant la thérapie habituelle, à savoir un médicament anti-cancéreux (le trastuzumab) et une chimiothérapie. Le second groupe a, quant à lui, reçu le même traitement associé à la prise d'un nouveau composé: le pertuzumab. Résultat? Les femmes ayant reçu du pertuzumab en plus des thérapies traditionnelles ont survécu en moyenne 56,5 mois contre 40,8 mois pour les autres. Le nouveau médicament augmenterait ainsi de 15,7 mois en moyenne l'espérance de vie des patientes atteintes d'un cancer HER2 positif.
Un allongement de la survie sans précédent
«C'est une avancée importante qui nous fournit une arme thérapeutique supplémentaire», s'enthousiasme le Dr Philippe Aftimos, oncologue médical et chercheur à l'Institut Bordet. «Le pertuzumab et le trastuzumab sont tous deux des anticorps qui visent la protéine HER2, mais ils la ciblent sur des régions différentes. Leurs mécanismes d'action entrent donc en synergie, ce qui les rend complémentaires pour inhiber la croissance ou entraîner la mort des cellules cancéreuses. Autre bonne nouvelle: mis à part la diarrhée et les éruptions cutanées, l'ajout du pertuzumab n'augmente pas significativement les effets secondaires et n'accentue pas le risque cardiaque.»
Le nouveau traitement de référence
Face à de tels bénéfices pour les patientes, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a d'ores et déjà homologué ce nouveau médicament. «Ce dernier est par ailleurs remboursé en Belgique depuis juin 2014 pour les patientes atteintes d'un cancer du sein métastatique HER2 positif non encore traité.» L'association pertuzumab/trastuzumab/chimiothérapie s'impose donc désormais comme le nouveau traitement de référence. Les recherches à venir? Il reste à évaluer l'efficacité de cette association médicamenteuse pour des formes plus précoces de cancer du sein. «C'est exactement ce à quoi se consacre actuellement l'étude Aphinity. Les résultats sont attendus pour 2017…»
Article rédigé par Karell Robert, publié le 04/11/2014.
* Les résultats de l'étude de phase III Cleopatra ont été présentés fin septembre lors du congrès annuel de la Société Européenne pour l'Oncologie Médicale.
- SwainS, KimS, CortesJ. et coll: Abstract 350O_PR - Final overall survival (OS) analysis from the CLEOPATRA study of first-line (1L) pertuzumab (Ptz), trastuzumab (T), and docetaxel (D) in patients (pts) with HER2-positive metastatic breast cancer (MBC) .
Il s’agit d’un traitement complémentaire à l’intervention chirurgicale (mastectomie partielle ou totale) chez une patiente atteinte d’un cancer du sein non métastatique. Le but de ce traitement est de limiter au maximum le risque de récidive du cancer du sein et d’éviter l’apparition de métastases. En d’autres termes, le traitement adjuvant vise à augmenter les chances de guérison de la patiente.
Il existe quatre traitements adjuvants du cancer du sein: la radiothérapie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie et le traitement ciblé du cancer du sein HER2 positif (trastuzumab). Le choix du ou des traitement(s) administré(s) dépend du type de cancer, de son étendue, des caractéristiques de la tumeur et de l’état de santé général de la patiente. Quasiment toutes les patientes devront suivre un traitement adjuvant après la chirurgie, mais le nombre de ces traitements varie en fonction de chacune: certaines patientes n’en suivront qu’un seul, tandis que d’autres auront une combinaison de plusieurs traitements, voire tous.
Différents critères guident ce choix. Pour l’hormonothérapie, il faut que la tumeur possède des récepteurs hormonaux. L’administration de trastuzumab (Herceptin) nécessite une amplification de HER2 sur la tumeur. Pour la radiothérapie, la patiente doit avoir subi un traitement conservateur (c’est-à-dire une ablation partielle de la glande mammaire) et/ou présenter un envahissement de la tumeur au niveau des ganglions axillaires. Enfin, le choix de faire appel à la chimiothérapie va dépendre de plusieurs facteurs interagissant les uns avec les autres mais elle est plutôt réservée aux tumeurs de plus grande taille, de grade élevé (c’est-à-dire qui tendent à proliférer davantage), avec un envahissement ganglionnaire important, qui possèdent une amplification de HER2 et/ou sans présence de récepteurs hormonaux.
Tous les traitements adjuvants – et les traitements médicaux en général – possèdent des effets secondaires indésirables. Parmi les traitements cités, la chimiothérapie est le traitement qui en comporte le plus: perte des cheveux, nausées, risque d’infection, fatigue, impact psycho-social lié aux arrêts de travail… C’est pourquoi on l’administrera uniquement si le risque de récidive est élevé et si la chimiothérapie permet d’augmenter les chances de guérison de manière significative. De manière générale, pour chaque type de traitement adjuvant, le choix est réalisé en fonction de la balance «bénéfices/risques». Notons que l’on dispose heureusement souvent de solutions pour contrer ces effets indésirables.
Oui. Toutefois, certains de ces traitements (chimiothérapie, hormonothérapie et trastuzumab) peuvent aussi être donnés avant la chirurgie. On parle alors de traitements néo-adjuvants. Ceci est proposé avec un double objectif. Premièrement, ils permettent de réduire la taille de la tumeur pour la rendre opérable ou pour rendre l’intervention moins mutilante. Deuxièmement, les traitements néo-adjuvants permettent d’observer l’efficacité du traitement sur la tumeur et la réponse de la patiente à ce traitement avant l’opération et donc, lorsque la maladie est encore visible.
Article publié le 10 novembre 2016.
Dans la réalité, ce chiffre est malheureusement incorrect. Le cancer du sein impacte aussi leurs familles, leurs amis, leurs proches, leurs collègues… À l’occasion d’Octobre Rose, le Breast International Group (BIG), le plus grand réseau académique au monde dédié à la recherche sur le cancer du sein, dont le siège est à Bruxelles, lance sa grande campagne «I miss you», destinée à sensibiliser et à encourager la récolte de fonds pour financer la lutte contre le cancer du sein.
Depuis presque 25 ans, BIG mène des essais cliniques et des programmes de recherche sur le cancer du sein dans le monde entier. Le but est de trouver des traitements plus personnalisés pour chaque patient et chaque type de cancer du sein. Plusieurs études BIG ont déjà bouleversé la pratique clinique. C’est le cas de l’étude OlympiA, par exemple, qui a montré qu’un nouveau médicament ciblé, l’olaparib, peut être utilisé pour traiter les patient.e.s atteint.e.s d’un cancer du sein au stade précoce et porteurs. euses de mutations génétiques héréditaires BRCA1/BRCA2. Les mutations du gène BRCA1/ BRCA2 sont présentes chez environ 5 % des patient.e.s atteint.e.s d’un cancer du sein, et sont particulièrement fréquentes chez les jeunes patient.e.s.
L’étude OlympiA a impliqué 1.836 patient.e.s dans plus de 600 hôpitaux et centres de cancérologie répartis dans 23 pays. Elle a démontré que l’olaparib permet non seulement de réduire le risque de récidive du cancer chez ces patient.e.s, mais aussi d’améliorer leur survie globale en diminuant le risque de décès de 32%. Suite à cette étude internationale, l’olaparib a été approuvé par l’Agence européenne des médicaments (EMA) et la Food and Drug Administration (FDA) américaine, ce qui a changé la façon dont on traite dorénavant des milliers de patient.e.s dans le monde.
Des milliers de femmes atteintes de la forme de cancer du sein la plus répandue dans le monde pourraient bénéficier d'un médicament phare qui les aiderait à vivre plus longtemps et réduirait d'un quart le risque de récidive de la maladie.
Chaque année, plus de 2 millions de personnes dans le monde reçoivent un diagnostic de cancer du sein, la forme de cancer la plus répandue dans le monde. Bien que les traitements se soient améliorés au cours des dernières décennies, de nombreuses patientes sont confrontées à une récidive du cancer. Si le cancer réapparaît, c'est souvent à un stade plus avancé. Des recherches "prometteuses" présentées lors de la réunion annuelle de l'American Society of Clinical Oncology (Asco), la plus grande conférence mondiale sur le cancer, suggèrent qu'un nouveau médicament pour la thérapie ciblée, le ribociclib, pourrait bien être révolutionnaire. Les résultats de l'étude montrent qu'il pourrait augmenter les taux de survie et réduire de manière significative les risques de réapparition du cancer.
Le ribociclib a déjà montré des avantages pour la survie des patientes atteintes d'un cancer du sein chez qui la maladie s'est propagée. Mais dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont découvert qu'il pouvait également augmenter la survie des patientes dont la maladie est à un stade beaucoup plus précoce, y compris celles dont le cancer ne s'est pas encore propagé aux ganglions lymphatiques. Ces résultats ont enthousiasmé les chercheurs et les oncologues présents à la réunion annuelle de l'Asco à Chicago, car ils suggèrent que le médicament, également connu sous le nom de Kisqali, pourrait écarter la menace d'une récidive du cancer dans une large population et changer la pratique mondiale.
Cette approche repose sur l'identification de néoantigènes, des protéines spécifiques qui apparaissent lorsque des cellules normales deviennent cancéreuses à la suite de mutations génétiques. En utilisant ces néoantigènes comme cibles, les chercheurs espèrent activer le système immunitaire pour qu'il reconnaisse et détruise les cellules cancéreuses.
Cette méthode présente un avantage majeur: elle permettrait de contourner les différences génétiques entre les tumeurs et d'élaborer un traitement universel, adapté à une grande variété de patients et de cancers. Bien que ces vaccins personnalisés en soient encore au stade expérimental, les résultats obtenus sur des modèles animaux sont prometteurs et ouvrent la voie à des essais cliniques.
Cette percée pourrait s'inscrire dans une série de tentatives pour éradiquer le cancer par la stimulation du système immunitaire. L'objectif de ces travaux est de créer une solution thérapeutique capable de prévenir la rechute des cancers après une chirurgie ou un traitement classique, mais également de traiter des cancers déjà avancés. Si les essais cliniques s’avèrent concluants, un vaccin de ce type pourrait révolutionner la prise en charge du cancer et offrir une alternative plus ciblée et moins invasive aux traitements actuels comme la chimiothérapie.
Le concept de vaccins contre le cancer n'est pas nouveau, mais les obstacles à leur développement, notamment la diversité génétique des tumeurs, ont longtemps freiné leur avancée. Cependant, avec l'identification des néoantigènes et les progrès des technologies de séquençage de l'ADN, les scientifiques sont désormais en mesure de cibler ces anomalies spécifiques aux cellules tumorales. Ainsi, les recherches actuelles redonnent espoir à l’idée d’un vaccin universel contre le cancer. Une avancée particulièrement importante alors que le cancer reste l'une des principales causes de décès dans le monde.
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Sabine Ortmans, coordinatrice du projet Raviva
Marika Csergo et Viviane Martin, diététiciennes à l’Institut Jules Bordet.
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive