Les hémorroïdes sont des veines situées dans l'anus. Plus précisément, on parle de lacs vasculaires: il s'agit de toute une série de petits vaisseaux, qui sont parfois organisés en petits sacs plutôt qu'en fins tuyaux comme dans le reste du corps.
Les hémorroïdes sont en principe maintenues en place dans le canal anal par la muqueuse et par un ligament suspenseur. Elles ne sont cependant pas complètement immobiles: elles bougent selon notre position et pendant les poussées quand nous allons à selle.
En temps normal, les hémorroïdes sont très utiles. Leur premier rôle, comme tous les vaisseaux sanguins de notre organisme, consiste à irriguer les tissus puis à rapporter vers le cœur et les poumons le sang qui a délivré oxygène et nutriments au niveau de l'anus.
Elles ont aussi une tâche supplémentaire qui leur est spécifique: elles participent à la continence, c'est-à-dire à notre capacité à n'émettre des selles que quand nous le voulons et dans les bonnes conditions. En effet, elles ont tendance à faire très légèrement saillie à l'intérieur de l'anus, ce qui leur permet d’accroître l’efficacité du sphincter musculaire de l’anus.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Ariane Gerkens, gastro-entérologue à Watermael-Boitsfort.
Près de 30% de la population souffrirait de maladie hémorroïdaire, mais ce chiffre recouvre des réalités très diverses. Certaines personnes ont des symptômes légers qui s'améliorent déjà lorsqu'elles respectent quelques conseils hygiéno-diététiques. D'autres en revanche voient leurs hémorroïdes évoluer jusqu'à ce que la chirurgie devienne nécessaire. Nous ne sommes pas égaux face aux hémorroïdes…
La maladie hémorroïdaire est multifactorielle. Elle ne peut en général pas s'expliquer par un seul événement. Voici les différents éléments qui augmentent le risque d'en souffrir.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Ariane Gerkens, gastro-entérologue à Watermael-Boitsfort.
La personne présente des symptômes de la maladie hémorroïdaire: douleurs, sensation de pesanteur, chatouillements sont possibles, ainsi que des saignements. Cependant, il n'y a pas de prolapsus (sortie des hémorroïdes internes par l'anus).
En général, des mesures d’adaptation du style de vie suffisent à améliorer la situation: remédier à la constipation résout souvent les problèmes d'hémorroïdes. Un traitement ne se justifie que dans certains cas, quand les symptômes sont très gênants.
Les symptômes sont les mêmes, mais les hémorroïdes sortent de l’anus, temporairement, lorsque la personne va à selle. Elles réintègrent cependant spontanément le canal anal après l'effort.
La régulation du transit reste importante, mais un traitement instrumental, une intervention dans le canal anal (plus légère qu'une chirurgie), peut être proposé.
Les hémorroïdes s'extériorisent fortement hors de l’anus. Souvent, les patients doivent les replacer à la main après être allés à selle. Le traitement instrumental reste une excellente indication. En cas d'échec, en revanche, un traitement chirurgical s'impose.
Les hémorroïdes sont à l'extérieur de l’anus en permanence, et ne peuvent plus être remises en place par le patient. La chirurgie est nécessaire à ce stade.
Les symptômes dépendent en partie du grade de la maladie, mais pas entièrement. Ainsi des hémorroïdes qui ne s'extériorisent pas peuvent s'avérer très douloureuses, alors que certaines personnes qui sont au grade 3 ne ressentent qu'une gêne mineure. Il est cependant important d'aller consulter pour les hémorroïdes dès qu'elles s'avèrent problématiques. Bien suivie, la maladie peut en effet ne jamais évoluer jusqu'au stade où la chirurgie devient nécessaire.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Ariane Gerkens, gastro-entérologue à Watermael-Boitsfort.
Avec l'âge et certains autres facteurs, les hémorroïdes internes et les tissus qui les entourent perdent leur tonicité. Le sang a tendance à stagner, ce qui déforme les hémorroïdes et augmente leur taille. Comme elles sont moins bien "tenues", elles finissent par faire saillie en permanence dans l'anus. Ce phénomène peut entraîner des douleurs ou des saignements, mais reste parfois discret.
Quant aux hémorroïdes externes, elles sont surtout sujettes aux thromboses hémorroïdaires, c’est-à-dire à l’obstruction brutale de la circulation, au sein de l’hémorroïde, par un caillot (thrombus).
On ne parle de maladie hémorroïdaire que quand des symptômes, très divers, apparaissent.
C'est ainsi que certaines personnes dont les hémorroïdes font fortement saillie ne sont pas considérées comme malades (et pas traitées), alors que d'autres dont les hémorroïdes, plus petites ou moins saillantes, entraînent une forte gêne, le sont.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Ariane Gerkens, gastro-entérologue à Watermael-Boitsfort.
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Lire la suiteLes traitements non chirurgicaux des hémorroïdes sont en général peu douloureux, faciles à organiser, et leurs effets secondaires sont négligeables la plupart du temps.
... Lire la suiteAndré, 61 ans
Dr Florence Hut, chirurgien proctologue au CHU Brugmann
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