Les inhibiteurs de tyrosine kinase "désactivent" la tyrosine kinase, une enzyme à l’origine de la prolifération anormale des cellules sanguines. Ce traitement permet donc d’enrayer le mécanisme propre à la leucémie myéloïde chronique. Les inhibiteurs de la tyrosine kinase constituent aujourd'hui le principal traitement de ce cancer du sang.
La thérapie par inhibiteurs de tyrosine kinase entraîne de bonnes réponses de traitement et une espérance de vie normale chez la majorité des patients. Après 5 ans, jusqu’à 80% des patients atteignent une réponse moléculaire majeure. Près de 35% à 70% des patients sont susceptibles d’atteindre une réponse moléculaire profonde stable après 5 ans (chez ces patients, l’arrêt du traitement peut être envisagé). On estime que 90% à 95% des patients sont encore en vie après 5 ans, et plus de 85% après 10 ans. En cas d’échec, d’autres traitements sont envisagés: un autre inhibiteur de tyrosine kinase sera généralement privilégié et, dans certains cas, la greffe de moelle constituera une option...
Les inhibiteurs de tyrosine kinase permettent de contrôler la leucémie et de l’empêcher d’évoluer vers la phase aiguë. Toutefois, il est impératif de bien prendre son traitement, et de ne pas l’arrêter sans en discuter d’abord avec son médecin. Selon une étude, 20% des patients voient leur maladie évoluer parce qu’ils ne prennent pas leur traitement correctement(1).
Les patients qui ont bien répondu au traitement avec les inhibiteurs de tyrosine kinase et qui ont maintenu une réponse moléculaire profonde sur le long terme sont potentiellement susceptibles de pouvoir arrêter le traitement par inhibiteurs de tyrosine kinase, sous supervision médicale – on parle de «rémission sans traitement». À noter toutefois que la maladie est susceptible de revenir après l’arrêt du traitement chez ces patients (jusqu’à 50% sont concernés, et le plus souvent, la récurrence survient dans les 6 à 8 mois après la fin du traitement). Cela illustre la nécessité de faire des tests moléculaires réguliers après l’arrêt du traitement. Les patients chez qui la maladie se remanifeste sur le plan moléculaire peuvent le plus souvent recommencer le traitement par inhibiteurs de tyrosine kinase. Environ 90% à 95% d’entre eux atteignent à nouveau des niveaux indétectables de la maladie.
On a rarement recours à la greffe de cellules souches pour traiter la leucémie myéloïde chronique, car il s’agit d’un traitement lourd et, surtout, le traitement ciblé à...
Lire la suiteLa leucémie myéloïde connaît trois phases d’évolution. La première n’est autre que la phase «chronique», appelée ainsi en raison de son évolution lente, durant laquelle l...
Lire la suiteDr Ann Van De Velde, chef du Département Hématologie et hémostase à l'UZ Antwerpen
Christophe Lefèvre, 57 ans.
Patrice, 42 ans.
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive