Le trastuzumab (Herceptin®) a révolutionné le traitement du cancer du sein HER2 positif. Ce sous-type de cancer HER2 décrit dans les années 80 avait mauvaise réputation vu son agressivité. Mais très rapidement, le pronostic s’est amélioré grâce au développement des traitements ciblés. Après d’excellents résultats en situation métastatique, l'Herceptin® a amélioré la survie des patientes avec un cancer en stade précoce. Les études auxquelles ont participé plus de 13.000 patientes ont montré que l’ajout d’Herceptin® à la chimiothérapie standard diminuait le risque de rechute de 40%. En oncologie, il n’y a actuellement aucun autre anticorps monoclonal qui a donné de tels résultats.
Le trastuzumab est un anticorps monoclonal qui vise spécifiquement le récepteur HER2. Il s’administre en perfusion par voie intraveineuse (IV) ou en administration sous-cutanée (SC).
Le traitement par trastuzumab IV débute par une dose de charge qui se donne en 90 minutes. Les doses ultérieures sont données en 30 minutes.
Le trastuzumab en administration sous-cutanée, c’est-à-dire injecté sous la peau, a été développé récemment. Cette méthode d’administration très aisée et rapide (2 à 5 minutes), ne nécessite pas de dose de charge et atteint une efficacité et une sécurité comparables à la forme IV. Cette forme est disponible dans la pratique quotidienne en Belgique.
Pour le traitement adjuvant du cancer du sein HER2 positif, le trastuzumab est donné durant 18 cycles toutes les 3 semaines. De cette manière, les chances de guérison ainsi que les chances d’éviter les rechutes sont optimisées. Le bénéfice est aussi supérieur si le traitement ciblé est débuté en même temps (traitement concomitant) que la chimiothérapie plutôt qu’après (séquentiel).
Dans certaines situations, le trastuzumab, en association avec la chimiothérapie, est administré avant la chirurgie. Dans ce cas, le trastuzumab est ensuite poursuivi seul après le traitement chirurgical pour atteindre la durée requise de 18 cycles.
Si le cancer du sein est à un stade plus avancé, le trastuzumab est aussi utilisé en association avec d’autres traitements à différents moments de la progression de la maladie. Dans ce cas, le traitement est poursuivi tant qu’il est efficace et qu’aucune progression ne survient. Il augmente le temps sans progression du cancer et la survie de la patiente.
Le principal effet secondaire est le risque de toxicité cardiaque. Un bilan cardiaque est toujours réalisé avant le début du traitement: échographie ou scintigraphie cardiaque. Ensuite, une évaluation tous les 3 mois est requise pendant toute la durée du traitement et même après. Si on observe une diminution de la fonction cardiaque, le traitement est interrompu. Comme la toxicité est réversible, le trastuzumab pourra être repris si la fonction cardiaque récupère. Dans tous les cas, vous devez contacter le médecin si vous respirez moins bien, si vous êtes essoufflée ou si vos pieds sont gonflés.
Pendant la perfusion, il y a parfois des effets secondaires tels que de la fièvre et des frissons. La perfusion est alors interrompue puis reprise lorsque ces symptômes ont disparu. Il est rare que ces effets soient importants mais des réactions allergiques sévères peuvent parfois conduire à un arrêt définitif du traitement. Enfin, les effets secondaires les plus fréquents sont des symptômes grippaux avec fièvre, toux, maux de tête, douleurs musculaires et fatigue mais ils sont peu importants et altèrent rarement la qualité de vie.
Les résultats d’une nouvelle étude scientifique constituent une avancée dans l’élaboration d’un traitement adapté au stade précoce du cancer du sein HER 2 positif.
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Pr Hannelore Denys, chef de clinique d’oncologie UZ Gent
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