La cortisone est une hormone naturellement produite par le corps humain. Elle permet de lutter contre la douleur et l’inflammation. C'est un des plus puissant anti-inflammatoire. Chez les personnes atteintes d'une maladie inflammatoire rhumatismale, la cortisone peut être administrée par voie orale, par piqûre intramusculaire ou intraveineuse ou encore par voie locale intra-articulaire (infiltration). La cortisone est très efficace dans la polyarthrite rhumatoïde où elle a également une action, comme les traitements de fond, sur l'évolution de la maladie mais peu dans la spondylarthrite.
La cortisone a mauvaise réputation, en raison de ses effets secondaires: prise de poids, hypertension, déséquilibre d'un diabète, ostéoporose… La cortisone doit donc s'administrer uniquement sous suivi médical strict.
Article réalisé en collaboration avec le Dr Muriel Stubbe (Service de Rhumatologie, Médecine Physique et Réadaptation de l'Hôpital Erasme).
Apparus à la fin des années 90, les traitements biologiques sont des anticorps qui agissent de manière ciblée contre certaines protéines de notre organisme impliquées dans la polyarthrite rhumatoïde. Il en existe plusieurs types, parmi lesquels les anti-TNF alpha, les inhibiteurs de l'interleukine 6 et les modulateurs de l’activité des lymphocytes B et T.
Ces traitements biologiques sont administrés en association avec le méthotrexate (LedertreXate®) à l’exception des inhibiteurs de l’interleukine 6 qui peuvent, dans certains cas, être prescrits seuls (en monothérapie). Le choix du traitement et donc d'une combinaison traitement biologique avec le methotrexate ou d'une monothérapie dépend d'une série de paramètres liés à la maladie et au patient lui-même. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin.
Ces traitements biologiques permettent le plus souvent de contrôler la polyarthrite et dans certains cas d’atteindre une rémission prolongée, notamment chez les personnes chez qui les traitements de fond classiques ne sont pas efficaces ou mal tolérés. Ils sont donc réservés aux cas de polyarthrite sévère.
Ils s'administrent sous forme d'injection sous cutanée ou intraveineuse. Ils nécessitent une surveillance médicale régulière.
Comme ils agissent directement sur le système immunitaire responsable de la défense de notre organisme, les traitements biologiques peuvent causer certains effets indésirables et sont notamment associés à un risque accru d’infections bactériennes et virales. Ainsi il faut s'assurer, par exemple, que le patient ne souffre pas ou n'a pas souffert de tuberculose qui pourrait être réactivée par les traitements. Les traitements biologiques sont aussi coûteux, raison pour laquelle il est impératif de répondre à certaines conditions (échec ou intolérance des traitements de fond classiques) pour pouvoir en bénéficier. Ils sont prescrits par les rhumatologues.
Article réalisé en collaboration avec le Dr Muriel Stubbe (Service de Rhumatologie, Médecine Physique et Réadaptation de l'Hôpital Erasme).
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (sans cortisone comme l'Aspirine) constituent le traitement de base dans la prise en charge des maladies inflammatoires rhumatismales afin de limiter les douleurs et de contrôler l'inflammation.
Cependant, la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens doit si possible être limitée aux périodes de poussées douloureuses. Elle peut en effet, à terme, entraîner des effets secondaires au niveau digestif (ulcères de l'estomac) ou encore au niveau des reins.
Les AINS sont cependant très utiles, particulièrement en début de maladie. On distingue aujourd’hui les AINS classiques et les Coxibs (celecoxib ou Celebrex®). Ces derniers sont des anti-inflammatoires qui ont moins d'effets sur le système digestif. Par contre, leur administration se fait sous prescription médicale et doit être suivie par le médecin.
Alors que dans la polyarthrite, les anti-inflammatoires n'ont un rôle que lors des poussées, ils constituent la pierre angulaire du traitement dans la spondylarthrite.
Article réalisé en collaboration avec le Dr Muriel Stubbe (Service de Rhumatologie, Médecine Physique et Réadaptation de l'Hôpital Erasme).
Les AINS et à la cortisone, visent avant tout à agir sur les symptômes des maladies inflammatoires rhumatismales en cas de poussée. Les traitements de fond ont quant à eux pour but d'améliorer l’évolution de la maladie à long terme en agissant sur le système immunitaire. Il existe actuellement de nombreux traitements de fond, parmi lesquels le méthotrexate (LedertreXate®), la sulfasalazine (salazopyrine®), le leflunomide (arava®), les antimalariques… Ces traitements de fond peuvent être pris séparément ou en association.
Ces traitements mettent généralement plusieurs semaines à plusieurs mois avant d'agir. Il faut aussi souvent un peu de temps pour trouver le traitement de fond qui sera efficace pour un patient donné. Ces traitements ont pour but de permettre une rémission (absence de symptômes) prolongée.
Article réalisé en collaboration avec le Dr Muriel Stubbe (Service de Rhumatologie, Médecine Physique et Réadaptation de l'Hôpital Erasme).
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