Les examens réalisés à la clinique du sommeil se déroulent la nuit. Plusieurs capteurs sont placés avant que la personne ne s'endorme. Ces capteurs permettent de mesurer différents paramètres: rythmes cérébraux, mouvements, respiration, taux d'oxygène et rythme cardiaque. Cette évaluation globale a pour but de vérifier si l'insomnie n'est pas la manifestation d'une pathologie sous-jacente. L'étude du sommeil touche à de nombreux domaines médicaux. Le somnologue joue en quelque sorte le rôle d'un chef d'orchestre. Il coordonne en amont le travail de l'ORL, du pneumologue, du neurologue, du psychiatre...
Une attention toute particulière est naturellement accordée au sommeil, lequel est analysé à l'aide d'un polysomnographe. Cet appareil enregistre l'activité électrique du cerveau, les mouvements oculaires ainsi que le tonus musculaire. C'est sur base de ces enregistrements que le somnologue détermine le nombre de cycles du sommeil effectués, la profondeur du sommeil, sa durée, l'existence de réveils de très courte durée (micro-réveils)...
La polysomnographie permet notamment de détecter des périodes d'arrêt respiratoire, responsables d'une chute parfois importante du taux d'oxygène dans le sang: les apnées du sommeil.
Mais la technologie ne peut pas tout et seul le patient est véritablement à même de parler de la qualité de son sommeil. En effet, les données polysomnographiques peuvent très bien indiquer un cycle du sommeil normal alors que le patient se plaint de fatigue en journée. C'est pourquoi le somnologue a également recours à un agenda du sommeil. Dans cet agenda, le patient inscrit quotidiennement ses heures de lever et de coucher, le moment d'endormissement, le nombre de réveils nocturnes? mais aussi les siestes effectuées, les médicaments pris et les "coups de pompe" en journée. Cet "historique du sommeil" permet notamment au somnologue d'identifier les éventuels comportements contre-productifs du patient.
Article réalisé en collaboration avec le Dr Daniel Neu du Laboratoire du Sommeil du CHU Brugmann.
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